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Mouvements sociaux

816 messages - Inverser l'ordre

Nouveau courrier   
20/04/17
Ella

En réponse au message de Bapla du 19/04/17

Je n’ai pas l’habitude de communiquer via les réseaux sociaux mais tout ce que l’on entends ici et là me fait réfléchir !!
Je lis énormément de vos post ,de toute obédience, dans lesquels il y a énormément de références et de grands principes ! Le problème Guyanais (et peut être celui de la France) n’est-il pas la justement ; cette propension que nous avons à nous régaler de parler devant un auditoire puis ne rien produire lorsque les Spotlight sont éteints et qu’il faut se mettre au travail ? Il faut savoir que beaucoup de subventions repartent car les projets ne sont pas montés localement !
Nous sommes dans une économie totalement artificielle et perfusée, aucune initiative d’entreprise n’est motivée par le marché (il n’y en a pas) mais par la subvention que l’on pourrait obtenir (venant de la méchante métropole colonisatrice ou de cette Europe totalement abstraite). Ces aides, soit dit en passant, ne profitent que très peu à la création d’infrastructures , elles ne profitent qu’à quelques-uns ; celles qui vont arriver à l’issue de cette période seront vites avalées et après ?
Ce qui se passe actuellement est révélateur de ce qui pourrait arriver si cette France colonialiste quittait la Guyane : l’arbitraire, l’appropriation des richesses par quelques-uns , la haine !
Si cela arrivait le réveil serait peut être difficile pour ceux qui naïvement croient en ces quelques dictateurs en herbe!
Croyez-vous que ces gens qui traitent avec mépris leur jardinier haïtien, leur épicier chinois, l’ouvrier qui fait des travaux au black dans leur maison, qui méprisent leurs élèves lorsqu’ils enseignent , et bien sûr exècre le méchant blanc colonisateur sont capables d’inventer un modèle de société équitable ?
Il faut que la France reprenne la main dans toutes les strates de la société Guyanaise, elle est présente ici depuis bien plus longtemps que la plupart des meneurs, il n’ y a qu’elle qui est capable d’essayer d’instaurer un peu d’équité sociale, d’essayer d’élever socialement et d’éduquer le plus grand nombre de ses citoyens, de les défendre lorsque nécessaire même si bien sûr elle est imparfaite (une réflexion au passage, cette France est dans un processus de rééquilibrage permanent, d’amélioration permanente depuis des siècles et quelques-uns en se levant un matin et décidant de s’exprimer devant un micro seraient capable d’inventer une société idéale en quelque jours ). Il faut aussi qu’elle soit plus ferme qu’elle arrête de se laisser insulter par ceux qu’elle a élevé !
Mettons nous tous au travail et essayons d’aider la France dans son processus , ici nous avons tout à créer et un laboratoire unique pour inventer une nouvelle société pluriethnique et égalitaire,
Ne nous laissons pas détourner par des gens malhonnêtes bloqués dans leurs réflexions (peut-être ont-ils besoin d’une aide psychologique) même si ce sont ceux-là qui font le plus de bruit !
Nous devons être plus citoyens , il faut occuper la place sinon on se fera confisquer nos libertés !
Un métropolitain qui se croyait bien intégré !!!

Ouhlala t'as un curieux discours toi.
Sinon, merci les bladas pour vos conseils et à toi la loutre; ça m'a fait super plaisir de te relire là :) (Sinon je parlais des présidentielles ;-))

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20/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 20/04/17

Bonjour à Vous aussi. Vous n'avez pas été virulent du tout et je n'ai fait que remarquer l'inutilité de la critique de la disposition naturelle de l'homme.

Sur le même registre, il ne s'agit pas de l'acceptation du poids intérêts particuliers au sein d'un mouvement. Il s'agit de constater la disposition naturelle qui consiste à chercher, avant tout, son propre intérêt. Il faut en être conscient, et il faut surtout comprendre que toute lutte directe contre cette disposition est inutile et n'amène que la misère (idéologies, corruption, étonnement puéril devant des « scandales »..) Je ne sais que faire avec la posture moralisatrice devant la manifestation (non criminelle) de l'intérêt individuel.
C'est un thème extrêmement délicat à aborder, pour des raisons anthropologiques. En France, c'est un peu plus difficile qu'ailleurs... Juste une petite démonstration : on entend, de temps en temps, des critiques contre un tel ou tel conflit d'intérêt ou présumé comme tel au sein de la CTG. Ce qui est de l'euphémise. Les instances représentatives SONT des conflits d'intérêts, en Guyane plus qu'ailleurs. Mais la réponse ne devrait pas être la stériel critique moralisatrice visant tel ou tel, la bonne réponse devrait être la réforme de la représentativité qui exclurait tout conflit d'intérêt. Ben ça, jamais entendu :-) !
Ou bien, la critique (plus douce que douce, sur Guyaweb) de la transfiguration d'un fonctionnaire préfectoral en juge administratif, et dans la même ville de surcroît. Dans la ville de la ministre de la Justice, de sur-surcroît... Oh, la Guyane...:-)) Alors que la bonne réponse serait l'invention d'une vraie déontologie pour la fonction publique et son respect le plus strict.
Ben ça, vous n'entendrez jamais...

Les contacts entre politiques et mouvements indépendantistes sont normaux, c'est le même terrain : les mouvements indépendantistes font, eux aussi, de la politique... Que ça traite en cachette ? Oui, comme partout...
En matière de collusion, il y a des pires. La vraie, c'est ce qui survient entre pouvoirs différents. Entre fonctionnaires et élus. Olé, la Guyane !

Je ne plaide certainement pas pour plus de responsabilité des politiques. Je constate l'érosion de leur légitimité, et je dis qu'il leur appartiendrait, dans la démocratie actuelle, soit de proposer des voies, soit de mettre en place une structure originale pour « réfléchir » où ils s'effaceraient au bénéfice de l'élection prochaine.( Un peu comme dit M Mancée.)
Je vous ai laissé entendre le besoin d'une autre manière de représenter.

La réforme fonctionnelle (ou chgt de statut) est inévitable pour des raisons constitutionnelles. Votre démonstration des interrogations autour du 73/74 reste encore, permettez-moi, anecdotique. Vous ne faites que prouver encore et encore la futilité du 73/74, les détails ne méritent pas l'attention.
Le pb est plus profond. Inspirations idéologiques figées dans la constitution et aggravées par leur manière d'appliquer. Aucun moyen de revenir là-dessus dans le cadre actuel. L'administration de la France est définitivement obsolète, celle de la Guyane encore plus spéciale au sein même de la lourdeur française. L'action publique en Guyane dépasse l'entendement. J'ai déjà dit récemment, je le répète : on ne peut pas y parler d'administration proprement dit. Ici, ce truc ne correspond pas aux critères de la définition même de l'administration. Ni le but, ni les moyens, ni la fond, ni la forme.
Des aberrations graves se sont déjà développées suite à ce régime d'un autre âge. La Guyane se trouve d'ores et déjà sur des voies contraintes et dans plusieurs domaines. La maison brûle et la capacité d'action est entravée. La Guyane subit d'ores et déjà des pans entiers de son avenir. Trop de choses ont été ratées.
La gouvernance souhaitable ne se trouve pas dans la constitution. Aussi - allez, un amuse-gueule - parce que la gouvernance ne consiste pas que du monde politik lokal. L'essentiel de la gouvernance N'EST PAS la politik lokal. J'ai dit qu'il faudra être inventif... Au boulot les petits, sinon c'est la cloaque.

Oui, les revendications sont purement pécuniaires, ni programme économique, ni institutionnel, ni rien...
Désolé, mais les compétences... la Guyane manque cruellement d'ingénieurs et d'économistes. Et surtout des personnes à la hauteur, au-dessus de l'incompétence crasse et des petits calculs minables qu l'on ne saura qualifier de « politique », ni même par dérision.
Regardez la CTG, l'ensemble des élus...Faites-nous le tableau de leurs diplômes si le coeur vous en dit. Fichtrement aucune idée des mécanismes élémentaires de l'économie, des fondements légaux d'une société, de ce qui pourrait se faire, à part les routes à la c... et les mines. Sidérant.

Le projet, s'il sera, sera soit soigneusement environnemental pour sauver ce qui peut être encore sauvé, soit c'est l'ayitizasyon fulgurante. En l'état, je parie sur cette deuxième.

"Désolé, mais les compétences... la Guyane manque cruellement d'ingénieurs et d'économistes."
raison de plus pour ne pas perdre son temps dans de faux problèmes comme le statut institutionnel, mais utiliser nos maigres ressources intellectuelles à l'élaboration d'un vrai projet structurant

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20/04/17
Luckyluc973  (Cayenne)

Bonjour à tous , je dois me rendre à St Laurent ce soir ou demain soir , je voudrais connaitre les heures d'ouverture des barrages si ils sont ouvert de nuit. Merci

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20/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Thierry du 19/04/17

Bonjour Gyz.
Toutes mes excuses, si j'ai été trop virulent. Je ne voudrais pas qu'on s'oppose bêtement alors qu'il semble que la majorité ici ait les mêmes sentiments
et que ce soit dans les détails que nous divergeons.
Nous voulons tous une Guyane dynamique, sociale, juste ou il fasse bon vivre et éduquer ses gosses... le pb étant comment y parvenir.
Je ne suis pas d'accord avec vous quand vous acceptez que des intérêts particuliers président en douce à un mouvement, même au fait que c'est souvent le cas. On a été tous cocu en 2009 pour cette même raison, où en fait les revendications légitimes, les mêmes que celles d'aujourd'hui, ont servi la soupe aux politiques et à l'UGTG. Remarquez bien que ce mouvement de 2009 est aussi survenu juste avant les législatives... bizarre non, cette collusion entre politiques et mouvements indépendantistes ou/et mafieux à un tel moment ?
Ceci dit, vous avez tout à fait raison, à mon sens, d'affirmer que notre premier problème pour pouvoir bouger est l'absence d'un projet. Vous ne pouvez néanmoins plaider pour plus de responsabilité et laisser aux seuls politiques qu'on sait tous plus ou moins compétents et plus ou moins soucieux du bien public, celle de déterminer notre projet. C'est à nous en fait qu'il devrait revenir le soin d'établir ce projet, parce qu'ainsi que le souligne un contributeur, nous avons dans le peuple et chez nos jeunes, plein de compétences et d'idées et bien plus à nous tous que nos quelques politiques réunis.
Par contre, je ne vous suis pas quand vous prétendez que le changement de statut, est un préalable indispensable. Quel changement de statut ? Comment ? pour quel projet ?
Je ne vous suis pas quand vous jetez pèle mêle article 73 et 74, parce que la modification statutaire de la Guyane ne peut se faire que dans le cadre de la constitution française et qu'il faut connaître ces deux articles pour pouvoir les négocier en révision constitutionnelle. Vous avez raison, à mon sens, de dire qu'en l'état actuel aucun des deux articles n'est optimal pour la Guyane, mais il faut savoir pourquoi afin de plaider pour une révision de la constitution qui permette de réussir un changement de statut.
Le problème des habilitations de l'article 73 ou de l'autonomie plus large de l'article 74 reste que le financement des transferts est assuré sur l'année N-1 et non sur les besoins actuels. L'exemple typique est celui des dépenses éducatives en augmentation exponentielle. D'un autre côté l'Etat ne peut accepter de garantir des dépenses qu'il ne maitriserait pas. Il y a donc une négociation à mettre en place pour que ce soit le parlement national qui vote le budget présenté par la collectivité territoriale, mais que ce soit la CT qui soit responsable de sa mise en œuvre, parce qu'à ce jour la Guyane, seule, n'a pas les moyens d'assurer le financement de l'éducation correcte de ses jeunes. C'est une option, il y en a certainement d'autres et de meilleures à trouver, mais il faut d'abord avoir conscience du problème constitutionnel.
Le second problème reste que la loi organique organisant le changement constitutionnel reste en dernier ressort du vote du parlement national, ce qui implique qu'en fait la Guyane ne peut commander son changement statutaire et risque de se voir opposer une organisation dont elle ne veut pas. La encore, à mon sens, il faut négocier une modification de la constitution pour que ce soit la CT ou un référendum qui accepte ou non le vote du parlement national. Ce n'est pas la mer à boire, c'est simplement la mise en place de commissions de négociation entourée d'experts pour arriver à une solution commune qu'on propose ensuite au vote.
Donc obtenir une révision de la constitution dans un sens plus démocratique, mais avant tout pour quel projet ? Encore une fois, je n'ai vu dans les revendications qu'une sébile tendue à Paris, je n'ai pas vu de programme économique, je n'ai pas vu de programme éducatif, je n'ai pas vu de schéma minier, je n'ai pas vu de programme du contrôle de la démographie... je n'ai pas vu de programme du tout, je n'ai vu qu'un catalogue de revendications catégorielles diverses, même si beaucoup sont indiscutables et mériteraient un débat approfondi ...

Bonjour à Vous aussi. Vous n'avez pas été virulent du tout et je n'ai fait que remarquer l'inutilité de la critique de la disposition naturelle de l'homme.
Sur le même registre, il ne s'agit pas de l'acceptation du poids intérêts particuliers au sein d'un mouvement.

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19/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 18/04/17

Il n'est pas honnête de moquer les gens pour le désordre des revendications. L'articulation de l'inventaire appartient aux élus, parole de Wapwap.
L'absence de l'environnement signe l'ayitizasyon. C'est là ke lé zélu devraient rekadré, mais kepeton attandr aprè barage dvpt durable, C Epailly komm exper aglikultu et d'autres ?

Il faut reconnaître que l'agrégat facile et démagogique de revendications ajoutées les unes aux autres sans effort de cohérence ni de synthèse, ne peut faire office d'un projet chiffré pour la Guyane. Savoir que ce sont ces gens-la qui dirigeraient l'autonomie qu'ils réclament fait peur. Ca ne fait que me confirmer que là n'est pas la revendication initiale, cachée

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19/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Jcb du 19/04/17

Il est en effet des domaines dans lesquels la Guyane peut faire figure de labo de recherche pour des expérimentations, et fournir des solutions applicables même en métropole.
Un exemple: le SMA, ce qui a même été reconnu par le Président de la République.

Oh my God, dire que vous avez trouvé cette mesure de désespoir, ce symbole et reconnaissance de la défaillance de l'école... On parle des choses différentes, vous et moi.

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19/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 19/04/17

Hoho-là, je n'ai pas justifié et applaudi la mise en sourdine des élus. Je déplore leurs échecs et leur effacement actuel qui porte atteinte à leur légitimité et surtout, fige la situation.
C'est bien cela l'atteinte à la légitimité des urnes, que vous admettez sainement.

Il est possible que de nombreux concitoyens aient compris l'impasse du régime actuel, mais les questions identitaires ne s'estomperont pas. Au contraire.

La confiance, même en ses élus, ne se décrète pas... Ce n'est pas le mouvement qui est dans une impasse démocratique (ce quoi, une impasse démocratique ?), ce sont les dirigeants légitimes qui sont dans une impasse, le morceau devenant trop gros suite à des « décisions infantilisantes et mal placées » dans lesquelles ils sont coresponsables - mais dont ils sont rarement les initiateurs, précisons-le.
Eh oui, Monsieur Mancée, les décisions infantiles ne datent pas d'aujourd'hui et ne sont pas réservées aux membres du Collectif...

Souhaitons ce rehaussement très rapide de la "capacité intellectuelle" générale, le réveil immédiat, les nouvelles méthodes et cette sage entité inédite bien composée...car la Guyane a tout, sauf le temps.

Le vote des étrangers est aussi accessoire au regard de l'absence de projet, voire de toute vision pour la Guyane. Remarquez enfin qu'un pourcentage jamais atteint des Français ne sait pas pour qui voter... Que changerait le droit de vote pour les étrangers en Guyane alors que les Guyanais nationaux n'ont pas des choix devant eux ?

Je vous redis enfin que le besoin d'une "révolution" démocratique n'est pas né en Guyane. La Guyane souffre d'un mauvais fonctionnement institutionnel, exactement comme la Métropole mais à un niveau bcp plus grave. La Guyane a juste une occasion d'exiger un traitement conforme aux lois nationales et identique aux autres territoires français, voire proposer une réforme institutionnelle au niveau local, un peu comme un labo. Malheureusement, la démarche ne paraît pas à sa portée.

Il est en effet des domaines dans lesquels la Guyane peut faire figure de labo de recherche pour des expérimentations, et fournir des solutions applicables même en métropole.
Un exemple: le SMA, ce qui a même été reconnu par le Président de la République.

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19/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 19/04/17

Vous avez raison, ce n'est pas parce que vous avez convoqué un peu facilement le reversement de Louis XVI, pour justifier et applaudir à la mise en sourdine des élus, dans les négociations avec le gouvernement (elle est là l'atteinte à la légitimité des urnes) que l'on doit vous taxer de "révolutionnaire", même par taquinerie ou ironie. Je ne vais pas jouer les Mme Irma, mais sans doute que la question du changement de statut se reposera dans de bonnes conditions, lorsqu'une large majorité aura été convaincue que la relation actuelle avec l'Etat mène bien à l'impasse. Lorsqu'elle aura le sentiment que les rancœurs et les velléités de suprématie identitaire s'estompent clairement. Et lorsqu'elle fera un peu plus confiance en ses élus. Sur les deux premiers points on peut estimer que les choses ont bien progressé au travers de ce mouvement social qui constituera donc peut-être une étape nécessaire. Gros succès populaire bigarré, MDES, UTG, MIR ou autres agents corrosifs également en partie sur la touche, ou aux aguets malgré eux… Ce qui revient finalement au même. Sur le troisième point en revanche… Mais bon, la tentation poujadiste aura aussi été contenue, en partie grâce à la démonstration de l'impasse démocratique d'un tel évènement. M.MANCÉE l'un des leaders emblématiques, le plus apprécié, qui quitte désormais le collectif, le disant avec ses propres mots:

"les décisions du collectif sont prises dans le dos du peuple, les lobbys sont structurés,…les médias sont écartés, les tentatives de récupérations sont manifestes, des conseils infantilisants mal placés pleuvent dans une désorganisation...Je fais un dernier appel pour un réveil immédiat, par de nouvelles méthodes et la mise en place d'une entité composée entre autres d'experts, de techniciens et de personnalités expérimentés, qui travaillera dans le long terme avec la population en s'appuyant sur ceux qui ont la légitimité démocratique".

http://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/sites...

Vu son influence et la sympathie qu'il a eu le don de susciter, gageons que sa prise de conscience personnelle contribuera aussi au rehaussement de la "capacité intellectuelle" générale, pour la suite. Mais il faut du temps.

Et voyant que le vote des étrangers (30 à 40% de notre population, une paille) ne fait donc pas encore partie de vos priorités en matière de "révolution" démocratique sociétale locale. Je ne vous embête pas plus avec cela.

Hoho-là, je n'ai pas justifié et applaudi la mise en sourdine des élus. Je déplore leurs échecs et leur effacement actuel qui porte atteinte à leur légitimité et surtout, fige la situation.
C'est bien cela l'atteinte à la légitimité des urnes, que vous admettez sainement.

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19/04/17
Bapla  (Kourou)

Je n’ai pas l’habitude de communiquer via les réseaux sociaux mais tout ce que l’on entends ici et là me fait réfléchir !!
Je lis énormément de vos post ,de toute obédience, dans lesquels il y a énormément de références et de grands principes ! Le problème Guyanais (et peut être celui de la France)

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19/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Jcb du 19/04/17

"Quelle action visionnaire espérez-vous donc au travers de ce mouvement "sans élus", qui devient semble-t-il de plus en plus impopulaire?"
Je vous fais remarquer que ce qui est impopulaire, ce n'est pas le mouvement en tant que tel mais les méthodes d'accompagnement directement issues des savoir-faire musclés de l'UTG qui n'ont pas évolué depuis un siècle.
A près avoir promis que de nouvelles formes seraient trouvées après la trêve de Pâques, on retrouve à nouveau les mêmes blocages qui pénalisent plus le peuple "en mouvement" que l'Etat toujours aussi statique !
Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'imagination n'est pas au pouvoir dans ce collectif, qui a l'air de manquer aussi particulièrement de compétences dans l'art de ficeler un projet...
Je suis persuadé qu'en cherchant bien on est capable de trouver des compétences guyanaises que ce soit ici ou en métropole
Encore faudrait-il les mobiliser dans l'intérêt du bien public et non pas dans un souci de récupération politique ou syndicale qui apparait gros comme le nez au milieu du visage.
Quant au changement de statut rêvé par certains politiques (pas tous...) je ne vois pas ce qui a changé dans la prévention qu'en a eu majoritairement la population en 2010
Rappelons-nous que si elle l'a rejeté, c'est parce que toute évolution vers une plus grande autonomie (que les autres régions de l'hexagone) entraine un relâchement (réel ou supposé) des liens avec la métropole, idée inacceptable par tous ceux qui vivent ici depuis longtemps, ou y sont arrivés récemment parce que C'EST LA FRANCE !
La création de l'assemblée unique était destinée à lui donner cependant plus de pouvoir dans ce cadre institutionnel. Il n'empêche que quel que soit le cadre, et tant qu'on n'ira pas vers l'indépendance totale ce sera toujours à l'Etat de résoudre toutes les questions liées à ses missions régaliennes: la sécurité, la santé, l'éducation.
Je ne suis vraiment pas sûr qu'une Guyane indépendante améliorerait la situation dans ces domaines.

On ne va pas jouer sur les mots. Le mouvement social c'est un tout, avec ses revendications et ses méthodes. Mais si vous voulez, on ne dénigrera que les méthodes, en oubliant certaines revendications discutables, car pouvait-t-il en être autrement.
Contrairement à vous, bien que je réprouve qu'il faille en arriver là, je trouve quand même

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19/04/17
Mth973  (Remire montjoly)

Au travers de la crise sociétale que vit actuellement notre si belle Guyane, il est important de faire remonter les difficultés et les souffrances que nous rencontrons, mais il est également essentiel de mettre en avant les choses positives.
Notre trésor a vu le jour il y a quelques jours au pôle femme enfant de l'hôpital de Cayenne.

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19/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Fluvial du 19/04/17

Ces barrages étaient nécéssaires à la naissance du peuple guyanais dans toute sa composante. Dixit M° Mancée ",à la naissance du peuple Guyanais ";si la connerie volait ,ce Monsieur voyagerait en première classe.
Il faut arrêter les barrages et se remettre au boulot . Il y a des gens qui veulent et ont besoin de bosser ,tous ne travaillent pas dans des administrations .Le Rimane ,il veut pas des coupures mais, il y a des sabotages suspects!!!!!!;Le racisme monte en Guyane et c'est pas bon du tout .Arrêtez ce cirque et laissez vos costumes de carnaval au vestiaire ,heureusement que le ridicule ne tue pas . La Guyane personne ne vous croira!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le "peuple" Guyanais n'existe qu'en tant que "population" Guyanaise dans le peuple Français !

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19/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 18/04/17

Mais bien sûr qu'il y a des intérêts particuliers à l'origine et à la baguette du mouvement. Il n'existe aucun mouvement sans intérêt ! Pourquoi s'en offusquer ?
Je ne peux que répéter que l'enjeu n'est pas le choix entre les articles 73 et 74. Le pb est plus profond, précisément l'absence de solution dans la constitution actuelle et l'absence de vision sur la Guyane (cf le lien de Weenana)
Quant à l'actualité du choix de 2010, je viens d'en répondre à Wapwap. Vous étalez bien l'obstacle premier qui se dresse devant la Guyane, à savoir la suspicion ou la non-compréhension devant la nécessité d'un chgt de statut.
Ce chgt n'est pas de l'ordre du désir ou des croyances, le chgt de statut est un préalable incontournable. Aussi simple que cela. Inutile de parler de la "violence" de qq uns, la violence est dans sa nécessité criante. On peut (peut-être) l'économiser sur ce coup, manipulant sur la peur du chgt, mais il reviendra rapidement et ça fera encore plus mal.
Oui, il y a bcp à faire. Vision, mise en forme, communication, référendum, modification constitutionnelle, le tout mené par d'autres que les politiques en place, sur quoi nous sommes très d'accord.
Et le tout dès maintenant, car la maison brûle : la Guyane crève sous les effets pervers d'un régime impossible alors que même la vision est absente... Cela fait bcp. Très raisonnablement, on ne peut qu'être pessimiste. Avec les effets induits par cette non-gestion séculaire, l'ayitizasyon paraît inéluctable. Que puisse-t-il en être autrement.

Pour ce qui est des (mes) propositions concrètes, je ne m'autorise pas d'en faire, aussi parce que je suis sous mon identité. J'en ai déjà fait par le passé, pour un secteur précis. Les Totos m'ont suivi mais mal et sans que j'y gagne quoi que ce soit, bien au contraire. Disons que je n'ai plus l'intérêt et je n'ai pas la crédibilité d'une "personnalité" non plus.

Mais faites une lettre ouverte à chacun des parlementaires guyanais et au président de la CTG. Nommément. Interpellez-les. Demandez leurs idées et la voie qu'ils proposent dès maintenant. Qu'ils répondent ici, publiquement. Eux, ils sont élus et payés pour.

Bonjour Gyz. Toutes mes excuses, si j'ai été trop virulent. Je ne voudrais pas qu'on s'oppose bêtement alors qu'il semble que la majorité ici ait les mêmes sentiments et que ce soit dans les détails que nous divergeons.
Nous voulons tous une Guyane dynamique, sociale, juste ou il fasse bon vivre et éduquer ses

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19/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 18/04/17

Arrêtez avec ce « révolutionnaire ». Ca sent péjoratif, cache-misère cérébral. Comme cette feu élue de la CTG qui voulait occulter sa médiocrité en me taxant ainsi, anno. Laissez ce « révolutionnaire » aux minables, vous êtes capable de comprendre.

Le défi de la Guyane est la bonne compréhension de ses pb par ses dirigeants et par une majorité, non pas le respect d'un supposé avis majoritaire sur on ne sait quoi.

Vous n'avez pas répondu : si 7 ans, c'est trop tôt, alors quel est le délais à respecter ? (C'est une question purement poétique, le 73/74 n'a pas d'importance à mon avis.)

Je ne spécule sur rien et n'ai aucune illusion sur la 6ème république de quiconque, je vous dis simplement que l'actuelle mine le fonctionnement du pays. Et j'ai encore moins d'illusion vu la constance par laquelle le peuple se réabonne aux mêmes... vous lisez la presse locale ?
C'est d'une banalité affligeante, je sais, mais elle est aussi incontestable...
J'ai parlé de certains élus guyanais, non pas des candidats à la présidentielle.
Oui, ils peuvent être très bien réélus, même les pires. Non, je ne risque pas d'en avoir l'air très fin.

Non, je ne vois rien de neuf et pas grand'chose de digne de confiance à l'horizon, j'ai déjà dit, et c'est ce qui incite au pessimisme.… Etre présent ou écarté, cela se mesure autrement que par le sit-in.

Où trouvez-vous que « mon avis personnel l'emporterait sur la volonté de la majorité » ? « Prédispositions messianiques... » Vous délirez. Je vous ai dit que je connais des exemples très précis où certains élus guyanais ont ouvertement trahi leurs électeurs. Lieu et date et comment. Que ceux-là n'ont aucune capacité, que leur légitimité est une faute du peuple... Sorry.

« La contestation a aussi tendance à être intellectuellement détournée de son objet » Brrr... Vous devez être fatigué.

La légitimité d'un mouvement contestataire réside dans l'adhésion. Votre appréciation de « malentendu » est sans rapport, votre prétention de « aille ainsi contre cette volonté majoritaire » idem.

Je ne force rien, je vous ai déjà dit que le chgt de statut est loin, ce qui est justement le très objectif pb... C'est mon avis, vous pouvez ne pas le partager et je ne cherche pas à vous en convaincre.

Puisque vous me reconnaissez le respect des urnes pour le choix de l'évolution statutaire, de quelle « atteinte à la légitimité des urnes » parlez-vous alors ?

Comme j'ai dit à notre ami Thierry, je n'ai à proposer aucune solution. Je me contente de vous dire que la Guyane a besoin de changements si profonds et si inédits qu'ils entraîneraient un chgt de statut de fait.

Pour répondre à votre aimable question, le vote des étrangers n'est pas un sujet d'actualité en Guyane à mon avis. Avant de le poser, la Guyane devrait régler des questions bien plus en amont, comme son intégrité territoriale et humaine. Se définir. Je ne vois pas comment pourrait-on parler d'étrangers en Guyane quand le tourisme d'accouchement dure depuis trente ans, quand les documents et scellés nécessaires à la fabrication d'un état civil sont en accès libre dans certaines mairies du Maroni, quand la frontière n'existe pas.
C'est cela, entre autres, qui fait sombrer la Guyane, pas le vote des étrangers. Bon, ne tirez pas..

Vous avez raison, ce n'est pas parce que vous avez convoqué un peu facilement le reversement de Louis XVI, pour justifier et applaudir à la mise en sourdine des élus, dans les négociations avec le gouvernement (elle est là l'atteinte à la légitimité des urnes) que l'on doit vous taxer de "révolutionnaire", même par taquinerie ou ironie. Je ne vais pas jouer les

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19/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de 4wap du 17/04/17

Si elle permet plus ou moins la libre expression de mouvements contestataires, pour vous, la démocratie suppose-t-elle et repose-t-elle aussi sur un choix majoritaire, par le vote? Est-ce que la notion de majorité a pour vous un sens suffisamment noble, ou est-elle elle aussi discrédité?

Je pense, qu'il est effectivement quasi antinomique d'imaginer une révolution populaire et un changement par la force, dans une démocratie élective basée sur le suffrage universel. Pas de révolution populaire, après la révolution populaire. Car comme vous dites l'on tournerait en rond. L'avènement d'autres types de représentativités démocratiques (je n'y crois pas avant longtemps) telle que participative, devra forcément passer par les urnes. Mélenchon et sa 6ème république se soumet bien au suffrage des urnes. Si le "peuple" c'est aussi sa majorité, il ne s'imposera pas à lui-même de changement par la force. Demandez aux sympathiques pots de fleurs NPA ou LO, en ce que nous avons de plus visiblement "révolutionnaires", qui ornent nos débats présidentiels pour défendre la voix du peuple. Sympathiques, mais dans les choux complets, presque fanés, même par les temps qui courent. Et c'est bien aussi le peuple qui les y maintient.

Mais bon, on en est à parler de révolution, mais vous-êtes quand même bien conscient que l'on en est à mille lieux, avec ce mouvement social aux revendications pour l'essentiel pécuniaires. Et vous n'envisagez tout de même pas sérieusement un changement par la force, en Guyane… Ce n'est pas réaliste.

Je suis d'accord avec vous sur ces "pudeurs de gazelles" qui semblent nuire, sept ans après, à la remise sur le tapis de la question statutaire. Taubira l'a un peu évoqué, mais vu qu'elle "a craché sur le peuple Guyanais" selon certains leaders du mouvement… On va dire que cela ne compte pas. Mais bon, il y a aussi des postures politiques (politiciennes si vous voulez) qui se fondent aussi sur l'état de l'opinion. Pour l'anecdote, vous aurez peut-être aperçu cette vidéo de Lainlain (74) et Jocelyn (73) sur les rézosocios, où c'est bien ce dernier, ex vice-président de Guyane 73, qui évoque désormais sa vision d'une possible indépendance, inévitable si rien ne change dans les rapports avec l'Etat. Avec Lainlain qui renchérit sourire en coin: "vous voyez, il va plus loin que moi". Sauf que pour le moment une telle vision n'est pas du tout audible dans l'opinion, si vous m'autorisez l'expression. Or les élus qui souhaitent se faire élire, tiennent compte de cette opinion. Et Lainlain (l'opposition locale) est bien dans ce calcul, comme tous les autres.

Pourquoi dire que l'on tourne en rond, lorsque justement l'adhésion populaire augmente? Et vous en faites bien vous même le constat. Il y a peu, critiquer l'Etat ou vouloir plus d'autonomie, c'était très souvent soutenir les "vilainszindépendantistes", de préférence "créolocentristes", et cela a forcément pesé lourd dans le choix, ou non, du changement de statut. Désormais, par la force du réel, et notamment les carences si visibles de l'Etat sur la sécurité, l'éducation, la santé, cette critique de l'action de l'Etat est nettement plus unanime et moins sujette aux fantasmes. D'où l'affluence des manifestations. Vous n'y décelez vraiment aucune évolution?

Et pour aller dans votre sens, même le discrédit actuel des élus locaux, participe aussi à cette prise de conscience. Certains comme vous voudraient allez jusqu'à s'en passer (vous n'êtes pas si nombreux camarade). Mais d'autres estiment de plus en plus que leur incompétence ou inactivité, sont aussi induites par ce cadre institutionnel, qu'il faudrait peut-être finalement faire évoluer.

Et à votre question: "Je vous demande simplement qq ce qui est plus démocratique que l'émergence spontanée d'un mouvement aussi suivi devant lequel les « élus » s'effacent comme sable dans le vent ?". Ce qui serait peut-être plus démocratique c'est un consensus populaire majoritaire sur la suite à donner à ce mouvement, qui a lui aussi le gros défaut d'un manque de vision. Et vous avez raison, on ne peut sans doute pas se permettre d'attendre, que notre démocratie actuelle accouche d'improbables mode de représentativité encore "plus démocratiques". Il est donc fort probable qu'il faille donc faire avec les élus.

Toutes les idées sont bonnes à prendre, mais la "vision" ce n'est pas forcément d'imaginer de renverser la table, lorsque ses pieds restent plutôt bien ancrés dans la réalité. Car ce que dit M. F.AMRI " J’ai marché dans l’allégresse. Pour l’histoire. Pas pour l’hystérie. Je n’ai pas marché contre les élus.", semble aussi être un sentiment de "bon sens" très largement partagé dans la population. Dans une démocratie, même imparfaite, vous ne pouvez faire fi de cela. La position de ce monsieur est parfaitement honorable, morale, et au demeurant elle ne souffre d'aucune forme de déficience intellectuelle.

"Vous comprenez bien que ma « conscience collective » n'est qu'une expression délicate de la capacité intellectuelle et de la hauteur morale dans le choix de ses représentants…"

Et c'est bien de cela qu'il s'agit, car vous admettez vous-même que les meneurs du mouvement ne sont pas forcément "compétents et irréprochables". M.AMRI a donc parfaitement raison d'estimer qu'il vaut mieux, qu'il est plus intelligent, de faire avec nos représentants élus.

"Quelle action visionnaire espérez-vous donc au travers de ce mouvement "sans élus", qui devient semble-t-il de plus en plus impopulaire?"
Je vous fais remarquer que ce qui est impopulaire, ce n'est pas le mouvement en tant que tel mais les méthodes d'accompagnement directement issues des savoir-faire musclés de l'UTG qui n'ont pas évolué depuis un siècle.

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19/04/17
Fluvial  (Cayenne)

Ces barrages étaient nécéssaires à la naissance du peuple guyanais dans toute sa composante. Dixit M° Mancée ",à la naissance du peuple Guyanais ";si la connerie volait ,ce Monsieur voyagerait en première classe.

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18/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 18/04/17

Mea culpa, vu votre sympathique tempérament révolutionnaire du moment, quoique vous reconnaissiez au moins qu'il ne s'agisse pas de cela en ce moment, j'aurais peut-être dû mettre le terme noblesse entre guillemets. L'idée étant plutôt d’admettre que dans une démocratie (imparfaite) il y a aussi un certain mérite à tenir compte du choix ou de l'avis majoritaire contraire, en dépit de ses convictions propres et des imperfections. Et quels que soient les modes de représentativité ou d'élection, ce principe me semble assez difficile à contester, en effet. In fine, il faut bien choisir, parmi des avis antagonistes, lesquels sont validés par un bête vote majoritaire. La "noblesse", le fair-play si vous préférez, consistant à s'y résoudre, sans essayer de revenir trop vite en force par la fenêtre de derrière, en spéculant sur le succès d'un mouvement de contestation populaire.

En attendant l'éventuelle 6ème république de Mélenchon (rien d'autre en magasin), mais ne vous faites pas trop d'illusion non plus, les élus aux promesses non tenues restent donc révocables par les urnes, et ce à échéances régulières. Et c'est à ce stade le seul moyen de savoir clairement si une majorité l'entend ainsi. C'est d'une banalité affligeante, je sais, mais elle est aussi incontestable. Confiance ou pas confiance, il se pourrait donc bien qu'un ou deux candidats ayant une certaine vision de l'utilisation des fonds publics pour leur intérêt personnel, parviennent à recueillir cette majorité aux futures présidentielles (or nous en savons tout aussi long que vous sur leurs agissements). Et pourtant, s'ils sont élus, comment pourriez-vous prétendre ne pas vous y plier? Et de vous à moi, si MLP venait à recueillir la majorité, je ne lui accorderai absolument aucune confiance politique, mais alors aucune. Pas beaucoup plus à FILLON, MACRON, ou MELENCHON, sur d'autres sujets. La majorité c'est donc juste la règle froide et mécanique qui accorde le pouvoir politique au camp du plus grand nombre (avec parfois en prime la possibilité pratique de l'exercer largement en altérant la proportionnalité, via une loi votée, vous l'avez bien noté). Ceci au sein d'une démocratie aux opinions multiples et divergentes. Cela n'implique donc aucune notion de confiance particulière. Juste le respect du privilège du nombre. Ou alors si c'est ce que vous entendez, la confiance en effet, mais alors dans l'idée que le respect de cette règle du nombre, jouera dans l'autre sens à la prochaines échéance. La sentence écervelée de la moitié+1, qu'il faut se résoudre à respecter, dans la noblesse du respect de la règle du jeu, fut-il en partie pipé. Or c'est bien tout ce que vous semblez remettre en cause. Il y aurait une soi-disant un évidente défiance populaire majoritaire qui justifierait que l'on écarte nos élus locaux, bien avant les prochains scrutins. Hum, au passage, nous risquons cependant, vous aussi, d'avoir l'air très fin si les mêmes écartés se font réélire d'ici peu… Et de fait, on ne voit pas beaucoup de neuf et digne de confiance à l'horizon… Vous en voyez, vous? Et d'ailleurs nos élus écartés, ne le sont qu'à moitié… En atteste la tête du mouvement qui fait un sit-in conviviale avec presque toute la clique:

"Dans la salle de réunion, le calme règne. Aux côtés de José Achille, Mickael Mancée et Olivier Goudet, des "500 frères", mais aussi Antoine Karam et Gabriel Serville, respectivement sénateur et député de Guyane, ainsi que des journalistes de Guyane 1ère, notamment. Alors qu'ils étaient sortis, Léon Bertrand, maire de Saint-Laurent du Maroni et Rodolphe Alexandre, le président de la Collectivité Territoriale de Guyane ont pu regagner la salle après négociations. Deux gendarmes se trouvent également à l'intérieur et deux autres se trouvent devant la porte. "

http://la1ere.francetvinfo.fr/crise-guyane-delegation-...

Bref, les prochaines élections locales sont dans deux mois… Les leaders du mouvement auront tous loisirs de s'y essayer, au moins pour vérifier que leur vision de la contestation sociale recueille une adhésion majoritaire. Attention à la douche froide cependant.

Après, cela n'empêche évidemment pas d'être favorable à l'idée d'amélioration de notre système démocratique. Et pour équilibrer certaines défaillances, il faut aussi admettre un droit légitime (et compensatoire) à la contestation dans la rue. Mais dans une certaine limite, notamment sur ce plan intellectuel que vous chérissez tant, comme lorsque la contestation populaire, a parfois tendance à être trop visiblement détourné de son objet.

Car lorsque vous dites: "Que la majorité veuille faire avec les élus, comme vous le dites, n'affecte en rien ni les faits, ni mon avis. Il s'avère que j'en sais long sur leurs agissements, omissions, et je n'ai aucune illusion... Je suis parfaitement documenté pour savoir que leur incompétence et leur incapacité ne sont pas induites par le cadre institutionnel, mais c'est le cadre institutionnel défaillant qui leur permet d'étaler leurs qualités et de profiter du système jusqu'à la saturation..."

Votre avis personnel l'emporterait donc sur la volonté de la majorité, de faire avec ces élus? Au nom de quoi? Auriez-vous quelques prédispositions messianiques insoupçonnées. Dites-le tout de suite, une exception est toujours possible. Blague à part, même-moi, qui vous embête un peu avec mes bêtes petites lubies sur le respect de la majorité, j'applaudis pourtant aussi à l'occasion, lorsqu'un Badinter convint l'assemblée des élus d'abolir la peine de mort, contre la sacrosainte volonté populaire majoritaire du moment. Tout est possible vous voyez. On peut négocier... On pourrait donc même, qui sait, acquiescer à ce droit et pouvoir plus ou moins légitime de l'expression de la contestation dans la rue, en fermant les yeux sur le fait qu'elle a aussi tendance à être intellectuellement détournée de son objet, et stratégiquement discutable dans ses méthodes, contre l'avis de la majorité.

Mais alors, dites-moi au moins, en quoi il serait si performant politiquement et socialement, qu'un mouvement contestataire, surfant sur le malentendu de l'adhésion populaire initiale, aille ainsi contre cette volonté majoritaire que vous envisager à demi-mot? Car là où l'on se rallie aisément, lorsque des élus votent avec Badinter, une loi progressiste en avance sur son temps, en prenant à rebrousse-poil l'opinion majoritaire. Quelle action visionnaire espérez-vous donc au travers de ce mouvement "sans élus", qui devient semble-t-il de plus en plus impopulaire? Une simple tabula rasa électorale inopinée? Vous escomptez de nouvelles élections anticipées? La mise à terre prématurée du système? Pour forcer le changement de statut? Dans les faits on en est très loin.

Si vous admettez que le choix de l'évolution statutaire passera aussi par les urnes. Alors justement, cette atteinte à la légitimité des urnes, au travers de la mise en retrait (pas tout à fait on l'a vu) des élus, ne va-t-elle pas justement à rebours de la confiance en faveur d'une telle évolution statutaire? Comment demander à une majorité de "bouger", en lui demandant d’adhérer et de s'en remettre à l'idée d'une décision et d'une action politique locale accrue. Lorsque l'on constate par ailleurs qu'une mobilisation populaire incertaine peut, par chez nous, être aussi facilement récupérée par n'importe qui, en écartant les élus, sans que la majorité des guyanais ne l'ait clairement souhaité. Or, fragilité du statut des élus locaux = incertitude démocratique locale = on s'en remet au pouvoir central. Impossible d'y voir d'emblée de la stupidité.

Je reste cependant favorable à toutes propositions d'amélioration de notre système démocratique (rien de concret et certain pour le moment, encore moins localement) même approximatives et contextuelles. Mais j'ai bien du mal à entrevoir vos solutions "révolutionnaires" dont je comprends qu'il faudrait pouvoir en bénéficier, à l'occasion d'un changement de statut. Et par ailleurs, puisque nous sommes tous les deux en faveur de cette évolution de statut et de cette amélioration de la démocratie, je suis très curieux de savoir si vous êtes tout comme moi favorable au vote des étrangers, au moins pour les élections locales. Ce qui en Guyane, vu leur nombre et leur importance incontestable dans le tissu socio-économique, soulève bien une question de fond sur le plan de la démocratie locale. A ma connaissance, et sauf erreur, cette question ce mouvement social tout azimut ne se la pose d'ailleurs absolument pas,… Incapacité intellectuelle, comme vous dites. Changement de statut ou pas, éluder cette question c'est se bercer d'illusion en terme de cohésion sociétale. Une autre façon de sombrer tout aussi certaine, selon moi.

Arrêtez avec ce « révolutionnaire ». Ca sent péjoratif, cache-misère cérébral. Comme cette feu élue de la CTG qui voulait occulter sa médiocrité en me taxant ainsi, anno. Laissez ce « révolutionnaire » aux minables, vous êtes capable de comprendre.

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18/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Bonpom du 18/04/17

"si elles sont vérifiées" !!! Oui, il y aura toujours des personnes pour croire à ce genre de "révélations", sans ce soucier des sources ou autres preuves, et prendre pour vrai ce qui à l'air crédible. Et quand pour s'auto-justifier, on affirme "si ils ne portent pas plainte, c'est qu'on dit la vérité" ou comme argument de précision "nous ne citerons personne mais on peut se poser des questions", on peut douter de la portée de ce "véritable scandal !"

Monsieur Guyane, de France-Guyane, avait pourtant bien vendu son affaire, avec compte à rebours journalier et tout... Et avec sa promesse de révélations sur le job, scandale du siècle...Je m'attendais à du lourd. Au lieu de cela, le bide. Apparemment, personne ne l'a prévenu que nous sommes passé à l'ère du post-Pénélogate. C'est qu'il va falloir s'accrocher, maintenant, pour nous étonner...

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18/04/17
Lematourien  (Matoury)

Il faut aller sur GUYAWEB pour lire le communiqué du pole économique, très critique de la tournure que prend le mouvement depuis hier.
Il faut savoir qui est aux commandes maintenant! Darnal? Mangual?

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18/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 17/04/17

Mais bien sûr que la démocratie se repose sur le choix des urnes. Le hic entre nous est que vous semblez attribuer une valeur incontestable non seulement à son principe, mais aussi à sa pratique.
Or, la revendication de la démocratie et sa mise en oeuvre ne garantissent en rien le respect de ses principes... On ne va tout de même pas commenter l'actualité politique, elle se commente très bien toute seule.
Quant à la noblesse de la notion de majorité, comme vous dites, khmm, permettez-moi de sourire :-))... au pays qui ne se résout pas à la proportionnalité, où la « majorité » se décompose, où le chef est ouvertement pris pour un discrédité jusqu'à le moquer en direct à la radio...

La notion de majorité n'a pas de noblesse, la majorité a une légitimité basée sur la confiance. Et la confiance n'est pas une valeur, encore moins éternelle, sauf chez les simples d'esprit. La confiance, c'est l'état d'esprit des gouvernés qui vérifient le respect de leurs intérêts au quotidien.
(Tenez, un autre débat : si la confiance peut – et doit ! - être retirée à titre individuel (Cahuzac ou ce ministre de l'intérieur récemment), alors pourquoi ne pourrait-elle se révoquer pour une « majorité » qui a failli à ses promesse ? Et même avant le terme prévu, au nom de l'intérêt supérieur ? )

Si l'écart entre ce qui est attendu et le réel est trop grand, le peuple grogne. Il est tout à fait antinomique de mésestimer la grogne dans une démocratie : parce que ce n'est pas le peuple qui est pour la démocratie et pour ses élus et dirigeants, ami Wap. C'est la démocratie est les dirigeants qui sont pour le peuple.
Enfin, en théorie...
Donc, si révolution populaire a lieu (on n'en est tout de même pas là), cela signifie l'échec du système (qu'importe son surnom). C'est que, peut-être, il n'était pas si démocratique que cela ou peut-être les chefs n'ont définitivement pas été à la hauteur.

Cela fait longtemps que le bouddhisme a inventé une représentativité démocratique bien plus parfaite. Mais ce système est déjà très lointain pour nous. Tant pis.

C'est le caractère jusqu'ici purement pécuniaire des revendications qui m'ont fait dire « tourner en rond », car les sous ne résoudront rien pour la Guyane. L'origine de ses soucis est purement institutionnelle.

Si, je vois une évolution : c'est justement le fait que le mouvement soit populaire et sans les élus...
C'est très positif.
Que la majorité veuille faire avec les élus, comme vous le dites, n'affecte en rien ni les faits, ni mon avis. Il s'avère que j'en sais long sur leurs agissements, omissions, et je n'ai aucune illusion... Je suis parfaitement documenté pour savoir que leur incompétence et leur incapacité ne sont pas induites par le cadre institutionnel, mais c'est le cadre institutionnel défaillant qui leur permet d'étaler leurs qualités et de profiter du système jusqu'à la saturation...
Parce qu'aucun système n'impose la bêtise, aucun système n'interdit l'intégrité, aucun système n'impose la trahison du peuple. Et j'en connais quelques uns...
Mais, comme j'ai déjà dit, cette mise en avant des défaillances des élus est malaisée, aussi au niveau national. L'ignorance des responsabilités est frappante : les fonctionnaires de l'état sont infiniment plus responsables (mais jamais coupables) dans la conduite des affaires publiques que n'importe quel élu.
(Indépendamment du fait que vous n'aurez pas un nouveau mode de représentativité avec les élus. Faut se réveiller...)

Je ne connais pas ces prises de position que vous évoquez, mais l'apparition de l'idée du chgt de statut est très salutaire. Un premier pas. Car quelle que soit l'opinion majoritaire, mettez-vous bien dans la tête que la Guyane ne se développera pas dans son statut actuel. Ni demain, ni après-demain. Ce n'est ni désir, ni croyance, c'est mathématique et économique. La Guyane ne peut se développer, et encore moins que la Métropole, dans le cadre institutionnel de la Vème république. Pas fait pour.
L'indépendance formelle ne serait d'ailleurs pas nécessaire, mais la négociation d'une autre gouvernance quasi révolutionnaire est le service minimum. Faudra être inventif, les gars. On va s'amuser...

En cas d'échec plus que probable, c'est soit l'indépendance directe, soit la France creusera encore son déficit pour créer, et à court terme, des frustrations encore plus grandes. Le pognon ne servira à rien.
La réalité se contrefiche de l'avis du peuple, ami Wap. Soit il évolue, soit il sombre.

Mea culpa, vu votre sympathique tempérament révolutionnaire du moment, quoique vous reconnaissiez au moins qu'il ne s'agisse pas de cela en ce moment, j'aurais peut-être dû mettre le terme noblesse entre guillemets. L'idée étant plutôt d’admettre que dans une démocratie (imparfaite) il y a aussi un certain mérite à tenir compte du choix ou de l'avis

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18/04/17
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de Froggy du 18/04/17

Exclusif ! dans les commentaires de "Monsieur Guyane" à la suite d'un article sur les coupures EDF (site France Guyane) des révélations sur les 500 frères, qui, si elles sont vérifiés ,constituent un véritable scandal ! une véritable bombe !

"si elles sont vérifiées" !!! Oui, il y aura toujours des personnes pour croire à ce genre de "révélations", sans ce soucier des sources ou autres preuves, et prendre pour vrai ce qui à l'air crédible. Et quand pour s'auto-justifier, on affirme "si ils ne portent pas plainte, c'est qu'on dit la vérité" ou comme argument de précision "nous ne citerons personne mais on peut se poser des questions", on peut douter de la portée de ce "véritable scandal !"

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18/04/17
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de Boiskaka du 18/04/17

Peut on savoir pourquoi nos services publics ne fonctionnent-ils pas comme la CGSS! !!Elle BLOQUE tout nos remboursements secu informatique.
Normalement nos prises en charges via carte vitale devrait être remboursées!!!!
Les services de l'état devrait travailler un minima et ne pas bloquer nos vies. ..surtout côté santé CGSS

Au dernières nouvelles, c'est le collectif "Pou Lagwiyann Dékolé" qui met en place les barrages qui empêchent de fonctionner (entre autres) les services publics, comme la CGSS !
Restez "mobilisé" et prenez votre mal en patience pour vos demandes de passeports, carte d'identité, permis de conduire et autres documents qui s'accumulent dans les administrations.

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18/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Thierry du 18/04/17

Bonjour, je n'ai pas contesté la légitimité des revendications, et je ne parle pas que de l'orpaillage. J'ai simplement l'impression déjà vue, qu'il y a des intérêts particuliers à l'origine et à la baguette du mouvement. Rappelez-vous que le mouvement de 2009 avait pris son essor parce qu'à l'origine l'UGTG voulait continuer à garder le monopole des stations service de Guadeloupe. Domota a ensuite créé LKP et habillé le mouvement de revendications plus sexy. Je crois qu'on est encore dans la même entourloupe et qu'il y aura encore de nombreux cocus, parce que depuis 2009, il n'y a pas grand chose qui ait changé sur le fond, mais l'UGTG va très bien, merci pour eux.

Quant à l'autonomie, j'en suis un partisan, mais je suis capable d'en parler dans le détail et d'émettre des propositions, que je n'ai pas eu la chance de voir dans votre message. Je ne suis pas sûr, que vous ayez lu les articles 73 et 74, comme beaucoup, et sachiez bien les possibilités et les pièges qu'ils recouvrent. Il ne suffit pas de jeter tout en bloc sans savoir et le bébé avec l'eau du bain, il faut aussi proposer. Si je me trompe, je serais ravi d'en débattre, car il s'agit d'un problème de fond. Nous serons effectivement d'accord sur la nécessité d'un projet en n'oubliant pas que ce projet ne peut prendre sa source que dans la constitution et que si nous voulons contester la rédaction de l'article 74, ce qui me semble pour ma part une nécessité incontournable, c'est le parlement réuni qui en décide et que c'est un sacré défi.
Par ailleurs, si vous voulez toujours parler d'autonomie, je vous rappelle que le peuple a choisi par référendum en 2010 l'article 73 et que ce ne sont pas à quelques uns d'imposer par la violence un choix contraire, ce qui justifie à postériori ma suspicion. Il y a d'abord tout un projet à expertiser et à écrire puis à communiquer avant de revenir par un autre référendum demander le droit de porter une modification constitutionnelle qui puisse inscrire une autonomie viable. Il faudrait surtout qu'on touche une autre génération de politiques, capable de penser et mener un tel projet. Pas gagné à entendre les cocos d'aujourd'hui et à voir les mœurs locales, plus proches de la république bananière que d'une démocratie.
Toujours quant à l'autonomie, il faut avoir conscience que la Guadeloupe et la Martinique sont à quelques 1000€ d'investissement du gouvernement par habitant, c'est à dire la différence entre les sommes encaissées par l'état pour ces doms et celles réellement dépensées, ce qui met l'autonomie de ces régions qui ne produisent pas grand chose à 500 000 000 d'euros, donc jouable. Pour la Guyane l'état dépensait en 2010 10 € pour 1 € de recettes et l'autonomie n'est pas jouable aujourd'hui en l'état. Par contre rien n'empêcherait de demander une modification constitutionnelle des conditions de délivrance des habilitations permises par l'article 73, notamment en matière éducative, pour commencer à construire la Guyane de demain en sortant de cet échec de l'éducation nationale qui ne permet pas d'envisager un quelconque développement du pays. Ce n'est pas avec des chômeurs sans instruction ni qualification, des cantonniers, des repris de justice et des mineurs qu'on peut prétendre faire de la Guyane un pays moderne. Ce n'est pas non plus le seul minier, du moins dans les conditions actuelles d'extraction, qui nous donnera les fonds nécessaires pour créer les infrastructures dont nous avons besoin. Si tout ce qu'on vise c'est le profit rapide, surtout pour quelques uns, sans se soucier de la poubelle qu'on laissera à nos gosses, alors autant accepter l'enfouissement des déchets chimiques et radioactifs en Guyane, ça paie très bien, ça donne du boulot aux bétonneurs et on ne sera plus la quand nos petits enfants commenceront à crever du poison qu'on leur a laissé... le pb restant que le reste du monde risque aussi d'en crever si on en vient à contaminer nos fleuves, mais bon à chacun ses problèmes, non ?
Toujours quant à l'autonomie, je ne vois pas grandes revendications, ni projets concernant cette dynamique démographique, du fait des naissances et non de l'immigration, qui mine tous les efforts de rattrapage. C'est un sujet qui dérange, parce qu'il s'oppose aux églises, et que les politiques ne veulent pas se tirer une balle dans le pied en le soulevant, mais c'est pourtant un des problèmes de fond qu'il faut régler en priorité. Cette démographie condamne toute idée de développement de la Guyane.
entre autres...

Mais bien sûr qu'il y a des intérêts particuliers à l'origine et à la baguette du mouvement. Il n'existe aucun mouvement sans intérêt ! Pourquoi s'en offusquer ?
Je ne peux que répéter que l'enjeu n'est pas le choix entre les articles 73 et 74. Le pb est plus profond, précisément l'absence de solution dans la constitution actuelle et l'absence de vision sur la Guyane (cf le lien de Weenana)

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18/04/17
Froggy  (Remire)

En réponse au message de Boiskaka du 18/04/17

On refuse que la presse enregistre vos discussions sur les barrages! !! Un début de diktat tonton makout????
Franchement vous me décevez....comment manipuler le peuple de Guyane par le groupuscule utgiste et fonctionnaire (le paradoxe)....

Exclusif ! dans les commentaires de "Monsieur Guyane" à la suite d'un article sur les coupures EDF (site France Guyane) des révélations sur les 500 frères, qui, si elles sont vérifiés ,constituent un véritable scandal ! une véritable bombe !

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18/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Thierry du 18/04/17

Bonjour, je n'ai pas contesté la légitimité des revendications, et je ne parle pas que de l'orpaillage. J'ai simplement l'impression déjà vue, qu'il y a des intérêts particuliers à l'origine et à la baguette du mouvement. Rappelez-vous que le mouvement de 2009 avait pris son essor parce qu'à l'origine l'UGTG voulait continuer à garder le monopole des stations service de Guadeloupe. Domota a ensuite créé LKP et habillé le mouvement de revendications plus sexy. Je crois qu'on est encore dans la même entourloupe et qu'il y aura encore de nombreux cocus, parce que depuis 2009, il n'y a pas grand chose qui ait changé sur le fond, mais l'UGTG va très bien, merci pour eux.

Quant à l'autonomie, j'en suis un partisan, mais je suis capable d'en parler dans le détail et d'émettre des propositions, que je n'ai pas eu la chance de voir dans votre message. Je ne suis pas sûr, que vous ayez lu les articles 73 et 74, comme beaucoup, et sachiez bien les possibilités et les pièges qu'ils recouvrent. Il ne suffit pas de jeter tout en bloc sans savoir et le bébé avec l'eau du bain, il faut aussi proposer. Si je me trompe, je serais ravi d'en débattre, car il s'agit d'un problème de fond. Nous serons effectivement d'accord sur la nécessité d'un projet en n'oubliant pas que ce projet ne peut prendre sa source que dans la constitution et que si nous voulons contester la rédaction de l'article 74, ce qui me semble pour ma part une nécessité incontournable, c'est le parlement réuni qui en décide et que c'est un sacré défi.
Par ailleurs, si vous voulez toujours parler d'autonomie, je vous rappelle que le peuple a choisi par référendum en 2010 l'article 73 et que ce ne sont pas à quelques uns d'imposer par la violence un choix contraire, ce qui justifie à postériori ma suspicion. Il y a d'abord tout un projet à expertiser et à écrire puis à communiquer avant de revenir par un autre référendum demander le droit de porter une modification constitutionnelle qui puisse inscrire une autonomie viable. Il faudrait surtout qu'on touche une autre génération de politiques, capable de penser et mener un tel projet. Pas gagné à entendre les cocos d'aujourd'hui et à voir les mœurs locales, plus proches de la république bananière que d'une démocratie.
Toujours quant à l'autonomie, il faut avoir conscience que la Guadeloupe et la Martinique sont à quelques 1000€ d'investissement du gouvernement par habitant, c'est à dire la différence entre les sommes encaissées par l'état pour ces doms et celles réellement dépensées, ce qui met l'autonomie de ces régions qui ne produisent pas grand chose à 500 000 000 d'euros, donc jouable. Pour la Guyane l'état dépensait en 2010 10 € pour 1 € de recettes et l'autonomie n'est pas jouable aujourd'hui en l'état. Par contre rien n'empêcherait de demander une modification constitutionnelle des conditions de délivrance des habilitations permises par l'article 73, notamment en matière éducative, pour commencer à construire la Guyane de demain en sortant de cet échec de l'éducation nationale qui ne permet pas d'envisager un quelconque développement du pays. Ce n'est pas avec des chômeurs sans instruction ni qualification, des cantonniers, des repris de justice et des mineurs qu'on peut prétendre faire de la Guyane un pays moderne. Ce n'est pas non plus le seul minier, du moins dans les conditions actuelles d'extraction, qui nous donnera les fonds nécessaires pour créer les infrastructures dont nous avons besoin. Si tout ce qu'on vise c'est le profit rapide, surtout pour quelques uns, sans se soucier de la poubelle qu'on laissera à nos gosses, alors autant accepter l'enfouissement des déchets chimiques et radioactifs en Guyane, ça paie très bien, ça donne du boulot aux bétonneurs et on ne sera plus la quand nos petits enfants commenceront à crever du poison qu'on leur a laissé... le pb restant que le reste du monde risque aussi d'en crever si on en vient à contaminer nos fleuves, mais bon à chacun ses problèmes, non ?
Toujours quant à l'autonomie, je ne vois pas grandes revendications, ni projets concernant cette dynamique démographique, du fait des naissances et non de l'immigration, qui mine tous les efforts de rattrapage. C'est un sujet qui dérange, parce qu'il s'oppose aux églises, et que les politiques ne veulent pas se tirer une balle dans le pied en le soulevant, mais c'est pourtant un des problèmes de fond qu'il faut régler en priorité. Cette démographie condamne toute idée de développement de la Guyane.
entre autres...

Entièrement d'accord avec vous jusqu'à maintenant ni l’État ni les Guyanais n'avaient objectivement intérêt au développement économique: peu de population donc paix sociale, économie de comptoir donc commerce florissant, dépendance de la métropole mais à un niveau financier très supportable

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18/04/17
Boiskaka  (Kourou )

On refuse que la presse enregistre vos discussions sur les barrages! !! Un début de diktat tonton makout????
Franchement vous me décevez....comment manipuler le peuple de Guyane par le groupuscule utgiste et fonctionnaire (le paradoxe)....

Répondre

18/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 16/04/17

Les revendications des orpailleurs locaux ne font qu'une exigence parmi tant d'autres. Je ne vous en accuse pas, mais de nombreux commentaires sur Guyaweb ont l'air de chercher à discréditer le mouvement en mettant l'accent sur les intérêts miniers certes bien représentés au sein de la CTG déjà et aussi dans le Comité. Et comme l'orpaillage est un excellent thème pour diviser, vous voilà dans le bon discrédit...
Ne tombez pas dans le piège.
N'oubliez donc pas les agriculteurs à la recherche de leurs revenus (les subventions) disparus, leurs protestations contre les mesures administratives et le caca sur la préfecture, l’ignominie du foncier et tout ce qui en découle, n'oubliez pas le Medef, les transporteurs, l'état des écoles, la justice et la Guyane entière affectée par un sous-développement mis en place.
(En fait, les seuls qui ne sont pas concernés par l'état de la Guyane sont les acteurs administratifs qui n'y passent qu'un temps très limité et qui n'envisagent aucunement d'y faire leurs vies... alors que ce sont eux qui pèsent le plus dans le fonctionnement des choses...)

Voyons, comment prétendre que ce n'est pas le résultat de la mauvaise gouvernance locale et nationale qui serait à l'origine d'un tel mouvement ?

Vous avez tout à fait raison sur l'absence de toute vision sur la Guyane du future (et du présent..). Là, on est en plein milieu de la mauvaise gouvernance... car comment gouverner sans savoir ce que l'on veut ?
La surenchère permanente, si elle existe, n'est que la traduction du désappointement et du discrédit des élus qui n'ont pas la moindre idée de l'avenir... à part de rester élus.

Articles 73 ou 74, l'un chien, l'autre toutou. Ce n'est pas ce choix qui compte, mais la valeurs des hommes qui décident. Or ni l'état ni le local n'ont jamais été à la hauteur – et ne le seront pas, car le poublème est institutionnel et au niveau national. La Guyane crève des mêmes maux qui descendent la France, maux qui renoncent à la valeur et à l'honneur.

La Guyane devrait obtenir un statut spécial, intelligemment négocié. 73 ou 74 ou un autre, aucune importance, la spécificité de son statut ne résiderait certainement pas dans des textes figés d'un cadre institutionnel nécrosé.
Le peyi aurait tout intérêt de prendre ses distances sous forme de réformes qui pourraient même servir d'exemple au peuple de France (je rêve..).
Les capacités des élus ne doivent aucunement servir d'argument pour ou contre le changement dans un régime qui se veut démocratique. Quoi qu'il advienne, ils seront les élus de la population qui méritera toujours ses choix...

Bonjour, je n'ai pas contesté la légitimité des revendications, et je ne parle pas que de l'orpaillage. J'ai simplement l'impression déjà vue, qu'il y a des intérêts particuliers à l'origine et à la baguette du mouvement.

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17/04/17
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de Lematourien du 17/04/17

Est-il possible de contacter le CSA pour qu'il regarde un peu ce qui se passe sur Guyane Première, notamment avec l'article du 16/04, sur l'incitation au vote blanc face au mépris de l'état français!!! Faudrait peut être leurs rappeler aux fonctionnaires de Guyane Première par qui ils sont payés et qui ils représentent...Sinon ils n'ont qu'aller travailler sur radio Peyi!!

"Est-il possible de contacter le CSA "...
Pour alerter le CSA sur un programme, remplissez le formulaire

http://www.csa.fr/Services-en-ligne

Répondre

17/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 17/04/17

Si elle permet plus ou moins la libre expression de mouvements contestataires, pour vous, la démocratie suppose-t-elle et repose-t-elle aussi sur un choix majoritaire, par le vote? Est-ce que la notion de majorité a pour vous un sens suffisamment noble, ou est-elle elle aussi discrédité?

Je pense, qu'il est effectivement quasi antinomique d'imaginer une révolution populaire et un changement par la force, dans une démocratie élective basée sur le suffrage universel. Pas de révolution populaire, après la révolution populaire. Car comme vous dites l'on tournerait en rond. L'avènement d'autres types de représentativités démocratiques (je n'y crois pas avant longtemps) telle que participative, devra forcément passer par les urnes. Mélenchon et sa 6ème république se soumet bien au suffrage des urnes. Si le "peuple" c'est aussi sa majorité, il ne s'imposera pas à lui-même de changement par la force. Demandez aux sympathiques pots de fleurs NPA ou LO, en ce que nous avons de plus visiblement "révolutionnaires", qui ornent nos débats présidentiels pour défendre la voix du peuple. Sympathiques, mais dans les choux complets, presque fanés, même par les temps qui courent. Et c'est bien aussi le peuple qui les y maintient.

Mais bon, on en est à parler de révolution, mais vous-êtes quand même bien conscient que l'on en est à mille lieux, avec ce mouvement social aux revendications pour l'essentiel pécuniaires. Et vous n'envisagez tout de même pas sérieusement un changement par la force, en Guyane… Ce n'est pas réaliste.

Je suis d'accord avec vous sur ces "pudeurs de gazelles" qui semblent nuire, sept ans après, à la remise sur le tapis de la question statutaire. Taubira l'a un peu évoqué, mais vu qu'elle "a craché sur le peuple Guyanais" selon certains leaders du mouvement… On va dire que cela ne compte pas. Mais bon, il y a aussi des postures politiques (politiciennes si vous voulez) qui se fondent aussi sur l'état de l'opinion. Pour l'anecdote, vous aurez peut-être aperçu cette vidéo de Lainlain (74) et Jocelyn (73) sur les rézosocios, où c'est bien ce dernier, ex vice-président de Guyane 73, qui évoque désormais sa vision d'une possible indépendance, inévitable si rien ne change dans les rapports avec l'Etat. Avec Lainlain qui renchérit sourire en coin: "vous voyez, il va plus loin que moi". Sauf que pour le moment une telle vision n'est pas du tout audible dans l'opinion, si vous m'autorisez l'expression. Or les élus qui souhaitent se faire élire, tiennent compte de cette opinion. Et Lainlain (l'opposition locale) est bien dans ce calcul, comme tous les autres.

Pourquoi dire que l'on tourne en rond, lorsque justement l'adhésion populaire augmente? Et vous en faites bien vous même le constat. Il y a peu, critiquer l'Etat ou vouloir plus d'autonomie, c'était très souvent soutenir les "vilainszindépendantistes", de préférence "créolocentristes", et cela a forcément pesé lourd dans le choix, ou non, du changement de statut. Désormais, par la force du réel, et notamment les carences si visibles de l'Etat sur la sécurité, l'éducation, la santé, cette critique de l'action de l'Etat est nettement plus unanime et moins sujette aux fantasmes. D'où l'affluence des manifestations. Vous n'y décelez vraiment aucune évolution?

Et pour aller dans votre sens, même le discrédit actuel des élus locaux, participe aussi à cette prise de conscience. Certains comme vous voudraient allez jusqu'à s'en passer (vous n'êtes pas si nombreux camarade). Mais d'autres estiment de plus en plus que leur incompétence ou inactivité, sont aussi induites par ce cadre institutionnel, qu'il faudrait peut-être finalement faire évoluer.

Et à votre question: "Je vous demande simplement qq ce qui est plus démocratique que l'émergence spontanée d'un mouvement aussi suivi devant lequel les « élus » s'effacent comme sable dans le vent ?". Ce qui serait peut-être plus démocratique c'est un consensus populaire majoritaire sur la suite à donner à ce mouvement, qui a lui aussi le gros défaut d'un manque de vision. Et vous avez raison, on ne peut sans doute pas se permettre d'attendre, que notre démocratie actuelle accouche d'improbables mode de représentativité encore "plus démocratiques". Il est donc fort probable qu'il faille donc faire avec les élus.

Toutes les idées sont bonnes à prendre, mais la "vision" ce n'est pas forcément d'imaginer de renverser la table, lorsque ses pieds restent plutôt bien ancrés dans la réalité. Car ce que dit M. F.AMRI " J’ai marché dans l’allégresse. Pour l’histoire. Pas pour l’hystérie. Je n’ai pas marché contre les élus.", semble aussi être un sentiment de "bon sens" très largement partagé dans la population. Dans une démocratie, même imparfaite, vous ne pouvez faire fi de cela. La position de ce monsieur est parfaitement honorable, morale, et au demeurant elle ne souffre d'aucune forme de déficience intellectuelle.

"Vous comprenez bien que ma « conscience collective » n'est qu'une expression délicate de la capacité intellectuelle et de la hauteur morale dans le choix de ses représentants…"

Et c'est bien de cela qu'il s'agit, car vous admettez vous-même que les meneurs du mouvement ne sont pas forcément "compétents et irréprochables". M.AMRI a donc parfaitement raison d'estimer qu'il vaut mieux, qu'il est plus intelligent, de faire avec nos représentants élus.

Mais bien sûr que la démocratie se repose sur le choix des urnes. Le hic entre nous est que vous semblez attribuer une valeur incontestable non seulement à son principe, mais aussi à sa pratique.

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17/04/17
Weenana  (Troie)

En réponse au message de Lematourien du 17/04/17

Est-il possible de contacter le CSA pour qu'il regarde un peu ce qui se passe sur Guyane Première, notamment avec l'article du 16/04, sur l'incitation au vote blanc face au mépris de l'état français!!! Faudrait peut être leurs rappeler aux fonctionnaires de Guyane Première par qui ils sont payés et qui ils représentent...Sinon ils n'ont qu'aller travailler sur radio Peyi!!

Oui, tu peux !
http://www.csa.fr/Services-en-ligne
Tu peux aussi signaler Radio Péyi (;))

Répondre

17/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Jcb du 17/04/17

Rappelons-nous que la Guyane a déjà eu par le passé son homme providentiel: Papa Galmot ! Il a même été largement légitimé par les élections
Mais il dérangeait des intérêts supérieurs (locaux et/ou nationaux ?)
Etait-il honnêtement motivé par le développement de la Guyane ou était-ce un pur aventurier cherchant sa fortune personnelle ?
L'histoire est encore controversée aujourd'hui
Toujours est-il que sa disparition tragique a provoqué des émeutes et que des émeutiers sincères, eux, ont été bien défendus par un autre homme providentiel et de grande valeur: Gaston Monnerville
De nos jours, on rencontre peu de Guyanais qui lui en soient reconnaissants...
Les Guyanais, comme tous les Français, ont la mémoire courte !

Visionnaire et entrepreneur à succès. Il fut donc conséquemment empoisonné par l'entourage du gouverneur de l'époque.
Comme quoi, la détestation du succès individuel et le combat contre le développement ne datent pas d'aujourd'hui...

Répondre

17/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 16/04/17

Vous comprenez bien que ma « conscience collective » n'est qu'une expression délicate de la capacité intellectuelle et de la hauteur morale dans le choix de ses représentants..
Avec la hétérogénéité de la société, vous prêchez un converti :-) Et pourtant si, à peu près tout le monde se bouffe le nez, d'une manière ou d'une autre. Cf cet élu qui s'est fait descendre à son tour il y a peu.. cette élue morte d'un cancer provoqué qui sait par quelle alimentation pesticidée etc.

Le suffrage des urnes reste donc le seul outil dit démocratique pouvant cadrer les antagonismes des intérêt, dites-vous.
Niet. Le suffrage des urnes est sans rapport avec la qualité et la capacité démocratique. Question de taille. Ce qui valait sur l'Agora, ne vaux plus dans des démocraties aussi distendues que celle-là. C'est cela, le fil de l'Histoire. Loi physique à l'origine.
L'état de la politique en dit pourtant long ces jours-ci..

Autre niet : Vous pouvez très bien « arguer de la légitimité du "pas élu", en prenant l'exemple de la révolution qui mit justement à terre l'ancien régime, pour imposer l'élection au suffrage universel ».
D'où tirez-vous qu'il ne saurait exister une autre forme de représentativité, bcp plus directe et éphémère que la démocratie sous sa forme actuelle qui passerait du coup pour un archaïsme ridicule ?
Seule les révolutions qui vont dans le sens de la démocratie (imparfaite) sont appréciables ? Une révolution est un cgt de régime par la force, en dehors du jeux électoral, ce qui fait vaciller le sens de votre assertion... Je vous demande simplement qq ce qui est plus démocratique que l'émergence spontanée d'un mouvement aussi suivi devant lequel les « élus » s'effacent comme sable dans le vent ? Ce sont les élus qui se sont effacés eux-mêmes, voyez-vous ? Dès lors... ?

Ne craignez pas le jet de la mécanique élective, la revendication populaire ne le cherche point. Tout un chacun se référera à la légitimité des urnes et le détournement de la volonté populaire après l'élection sera difficilement plus grave qu'actuellement :-)

Indépendamment du fait que je ne préconise pas un « changement de statut vers plus d'autonomie » proprement dit (je n'oserait pas !), je trouve douteux de s'accrocher au résultat d'une vote d'il y a 7 ans. A partir de quelle date peut-on remettre sur le tapis une question sociétale à votre avis ?
(A mon avis, il faut le remettre sur le tapis dès que le besoin se fait sentir... Pitet que suis le seul à le penser et à considérer que le besoin vient d'être exprimé, mais ça ne me gêne pas.)

Au regard des besoins de la Guyane, l'activité des élus de tous bords me paraît nulle. Mais c'est vrai, tout dépend de ce qu'on entend par « activité ».
Comme vous admettez l'inefficacité des élus locaux et aussi l'inopérence du cadre actuel, vous ne pouvez que vous remettre au bricolage revendicatif plus ou moins populaire en espérant la providence QI. Sinon, vous tournez en rond...
Et vous vous remettez bien au bricolage, reconnaissant le bons sens sur le plan de l'adhésion et de "prise de conscience" collective, face à l'inaction et l'abandon de l'Etat central. La question, c'est la suite. Et là, on ne voit rien pour l'instant et je crains que la Guyane n'ait plus le temps d'attendre l'adhésion majoritaire à des visions qui n'existent pas encore...
Oui, une autonomie signifiera la responsabilité collective. Incontournable. C'est ça, la démocratie.

Si elle permet plus ou moins la libre expression de mouvements contestataires, pour vous, la démocratie suppose-t-elle et repose-t-elle aussi sur un choix majoritaire, par le vote? Est-ce que la notion de majorité a pour vous un sens suffisamment noble, ou est-elle elle aussi discrédité?

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17/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Lematourien du 16/04/17

Vous trouvez que Guyaweb ne va pas assez dans le sens de la pensée unique ? Je trouve que c'est un média bien rafraîchissant depuis 3 semaines, qui sort du sensationnalisme et du parti pris de Guyane Première et de radio Peyi

Mais je partage entièrement votre haute opinion sur Guyaweb. J'ai parlé des commentaires .. des lecteurs, évidemment.

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17/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 16/04/17

Vous comprenez bien que ma « conscience collective » n'est qu'une expression délicate de la capacité intellectuelle et de la hauteur morale dans le choix de ses représentants..
Avec la hétérogénéité de la société, vous prêchez un converti :-) Et pourtant si, à peu près tout le monde se bouffe le nez, d'une manière ou d'une autre. Cf cet élu qui s'est fait descendre à son tour il y a peu.. cette élue morte d'un cancer provoqué qui sait par quelle alimentation pesticidée etc.

Le suffrage des urnes reste donc le seul outil dit démocratique pouvant cadrer les antagonismes des intérêt, dites-vous.
Niet. Le suffrage des urnes est sans rapport avec la qualité et la capacité démocratique. Question de taille. Ce qui valait sur l'Agora, ne vaux plus dans des démocraties aussi distendues que celle-là. C'est cela, le fil de l'Histoire. Loi physique à l'origine.
L'état de la politique en dit pourtant long ces jours-ci..

Autre niet : Vous pouvez très bien « arguer de la légitimité du "pas élu", en prenant l'exemple de la révolution qui mit justement à terre l'ancien régime, pour imposer l'élection au suffrage universel ».
D'où tirez-vous qu'il ne saurait exister une autre forme de représentativité, bcp plus directe et éphémère que la démocratie sous sa forme actuelle qui passerait du coup pour un archaïsme ridicule ?
Seule les révolutions qui vont dans le sens de la démocratie (imparfaite) sont appréciables ? Une révolution est un cgt de régime par la force, en dehors du jeux électoral, ce qui fait vaciller le sens de votre assertion... Je vous demande simplement qq ce qui est plus démocratique que l'émergence spontanée d'un mouvement aussi suivi devant lequel les « élus » s'effacent comme sable dans le vent ? Ce sont les élus qui se sont effacés eux-mêmes, voyez-vous ? Dès lors... ?

Ne craignez pas le jet de la mécanique élective, la revendication populaire ne le cherche point. Tout un chacun se référera à la légitimité des urnes et le détournement de la volonté populaire après l'élection sera difficilement plus grave qu'actuellement :-)

Indépendamment du fait que je ne préconise pas un « changement de statut vers plus d'autonomie » proprement dit (je n'oserait pas !), je trouve douteux de s'accrocher au résultat d'une vote d'il y a 7 ans. A partir de quelle date peut-on remettre sur le tapis une question sociétale à votre avis ?
(A mon avis, il faut le remettre sur le tapis dès que le besoin se fait sentir... Pitet que suis le seul à le penser et à considérer que le besoin vient d'être exprimé, mais ça ne me gêne pas.)

Au regard des besoins de la Guyane, l'activité des élus de tous bords me paraît nulle. Mais c'est vrai, tout dépend de ce qu'on entend par « activité ».
Comme vous admettez l'inefficacité des élus locaux et aussi l'inopérence du cadre actuel, vous ne pouvez que vous remettre au bricolage revendicatif plus ou moins populaire en espérant la providence QI. Sinon, vous tournez en rond...
Et vous vous remettez bien au bricolage, reconnaissant le bons sens sur le plan de l'adhésion et de "prise de conscience" collective, face à l'inaction et l'abandon de l'Etat central. La question, c'est la suite. Et là, on ne voit rien pour l'instant et je crains que la Guyane n'ait plus le temps d'attendre l'adhésion majoritaire à des visions qui n'existent pas encore...
Oui, une autonomie signifiera la responsabilité collective. Incontournable. C'est ça, la démocratie.

Rappelons-nous que la Guyane a déjà eu par le passé son homme providentiel: Papa Galmot ! Il a même été largement légitimé par les élections
Mais il dérangeait des intérêts supérieurs (locaux et/ou nationaux ?)

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16/04/17
Lematourien  (Matoury)

En réponse au message de Gyz du 16/04/17

Les revendications des orpailleurs locaux ne font qu'une exigence parmi tant d'autres. Je ne vous en accuse pas, mais de nombreux commentaires sur Guyaweb ont l'air de chercher à discréditer le mouvement en mettant l'accent sur les intérêts miniers certes bien représentés au sein de la CTG déjà et aussi dans le Comité. Et comme l'orpaillage est un excellent thème pour diviser, vous voilà dans le bon discrédit...
Ne tombez pas dans le piège.
N'oubliez donc pas les agriculteurs à la recherche de leurs revenus (les subventions) disparus, leurs protestations contre les mesures administratives et le caca sur la préfecture, l’ignominie du foncier et tout ce qui en découle, n'oubliez pas le Medef, les transporteurs, l'état des écoles, la justice et la Guyane entière affectée par un sous-développement mis en place.
(En fait, les seuls qui ne sont pas concernés par l'état de la Guyane sont les acteurs administratifs qui n'y passent qu'un temps très limité et qui n'envisagent aucunement d'y faire leurs vies... alors que ce sont eux qui pèsent le plus dans le fonctionnement des choses...)

Voyons, comment prétendre que ce n'est pas le résultat de la mauvaise gouvernance locale et nationale qui serait à l'origine d'un tel mouvement ?

Vous avez tout à fait raison sur l'absence de toute vision sur la Guyane du future (et du présent..). Là, on est en plein milieu de la mauvaise gouvernance... car comment gouverner sans savoir ce que l'on veut ?
La surenchère permanente, si elle existe, n'est que la traduction du désappointement et du discrédit des élus qui n'ont pas la moindre idée de l'avenir... à part de rester élus.

Articles 73 ou 74, l'un chien, l'autre toutou. Ce n'est pas ce choix qui compte, mais la valeurs des hommes qui décident. Or ni l'état ni le local n'ont jamais été à la hauteur – et ne le seront pas, car le poublème est institutionnel et au niveau national. La Guyane crève des mêmes maux qui descendent la France, maux qui renoncent à la valeur et à l'honneur.

La Guyane devrait obtenir un statut spécial, intelligemment négocié. 73 ou 74 ou un autre, aucune importance, la spécificité de son statut ne résiderait certainement pas dans des textes figés d'un cadre institutionnel nécrosé.
Le peyi aurait tout intérêt de prendre ses distances sous forme de réformes qui pourraient même servir d'exemple au peuple de France (je rêve..).
Les capacités des élus ne doivent aucunement servir d'argument pour ou contre le changement dans un régime qui se veut démocratique. Quoi qu'il advienne, ils seront les élus de la population qui méritera toujours ses choix...

Vous trouvez que Guyaweb ne va pas assez dans le sens de la pensée unique ? Je trouve que c'est un média bien rafraîchissant depuis 3 semaines, qui sort du sensationnalisme et du parti pris de Guyane Première et de radio Peyi

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16/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 16/04/17

Aucune société n'est homogène. En son sein, il n'y a pas un peuple, mais des peuples. Et donc pas une Guyane, mais des Guyanes, aux intérêts et aspirations divergents. La "Guyane qui se bouffe le nez" est donc une donnée sociétale immanente plus ou moins constante, passée et à venir. Constater qu'elle se décline aussi au sein du mouvement n'est donc pas une accusation envers celui-ci, mais bien une confirmation de cette évidence générale. C'est vrai pour la Guyane, mais aussi pour la France en général, et à peu près partout ailleurs. Et au passage, il est une Guyane, et pas des moindre en terme de poids électoral, qui en ce moment même observe confortablement, et prend même parfois du bon temps (plages bondées, soirées multipliées) barrages ou pas barrages. Elle, elle ne se bouffe pas particulièrement le nez, je vous le promets.

Tout cela pour dire que votre; "Ce qui devrait être compétent à présent, c'est la conscience collective ou les élus.", ne repose justement sur rien de conscient. Il s'agit d'un rapport de force interne. La société ne réfléchit pas, elle n'a pas de conscience propre. Certaines de ses composantes prennent le dessus politiquement. Ou elles le conservent même silencieusement par la seule force du nombre. C'est tout. Et cela repose sur l'adhésion majoritaire. Ce genre de chose: "la conscience collective" ne se décrète donc pas au cœur d'un mouvement social, dont le semblant d'unanimité se rejoint à peu près sur les constats, mais pas forcément sur les causes, les moyens, la méthode, et le choix des leaders.

Imaginer ou espérer une fin "raisonnée" à cette prise de pifs intrinsèque à toute société, relève du vœu pieux. Dans nos sociétés modernes, le suffrage des urnes reste donc le seul outil dit démocratique, pouvant réellement forcer ces antagonismes. Pour le meilleur ou pour le pire. Si vous en connaissez un autre… A part les révolutions en effet, mais dans notre passé leur rôle fut bien de provoquer et d'imposer ce suffrage universel. Il convient donc aussi de ne pas perdre le fil du sens de l'histoire. Bref, vous pouvez difficilement arguer de la légitimité du "pas élu", en prenant l'exemple de la révolution qui mit justement à terre l'ancien régime, pour imposer l'élection au suffrage universel. Seule les révolution qui vont dans le sens de la démocratie (imparfaite) sont appréciables.

Ne croyez pas pour autant que j'affectionne particulièrement "mes élus", qui sont tout autant les votre. C'est surtout la mécanique institutionnelle (imparfaite) qui induit leur avènement, que je ne souhaite pas voir jetée avec l'eau du bain de la revendication populaire. Aucune occasion et donc aucune "perte de l'occasion" envisageables, sans adhésion sociétale majoritaire, et donc sans représentativité politique réellement légitime pour en attester. D'ailleurs, une fois le cadre changé, les têtes renouvelées, et les responsabilités locales assumées, il n'en demeurera pas moins qu'il faudra bien continuer à désigner des élus de la façon la plus démocratique possible. C'est cette bonne habitude qu'il ne faut pas perdre de vue, même un seul instant, au seul prétexte de l'occasion du grand soir. La dimension grotesque de certains chefaillons auto-proclamés, n'étant qu'une piqure de rappel pour se souvenir que la vertu politique s'accommode généralement assez mal de l'improvisation pseudo-démocratique.

Les propositions on les connait, elles gravitent autour du changement de statut vers plus d'autonomie, qui a été écartée il y a 7 ans. Vous demandez donc à ces élus de profiter de la contestation actuelle, et de sa relative adhésion populaire, pour remettre sur le tapis un sujet, sur lequel ils se sont, pour certains, faits élire, ou pour d'autres, pris une méchante raclée démocratique. Thien Long, principal opposant de Roro, reste donc plutôt silencieux, parce qu'il a été désavoué deux fois par les urnes. Est-ce là une infamie? Par contre, où avez-vous vu que Roro soit resté totalement silencieux et inactif?

Dans le cadre institutionnel actuel, la pensée et l'action politique vertueuse des élus locaux, en admettant qu'ils en soient effectivement capables, semble de fait assez inefficace. Mais Il n'empêche que le changement de cadre requiert quand même une adhésion majoritaire, qui n'existe pas encore. Et quand on admet l'incohérence et l'inopérance de ce cadre, on ne peut parallèlement s'en remettre à l'idée de l'élu local providentiel, celui qui surgira peut-être tel le messie parmi les "tous pourris" ou les "tous incompétents". Là aussi, cela relève du vœu pieu. Et donc à contrario, quand on admet l'incohérence et l'inopérance de ce cadre, on ne peut donc se satisfaire de l'idée de l'élu local, notoirement incompétent ou corrompu, qu'il deviendrait si urgent et évident d'écarter. Faut-il dés lors succomber au coup de force inespéré d'un bricolage revendicatif plus ou moins populaire, pour espérer forcer ce changement de cadre dont la majorité et ses élus en place ne veulent pas? Pas si évident.

Contrairement à vous, je pense néanmoins que ce mouvement social va dans le bons sens sur le plan de l'adhésion et de "prise de conscience" collective. Le succès des manifs fut indéniable par rapport au passé, et cette fois il semble que cela allait un peu plus au-delà des clivages sociaux et identitaires, d'il y a peu. D'où cette plus large adhésion envers l'inaction et l'abandon de l'Etat central, sur des sujets convergents plus pragmatiques tels que l'insécurité, qui aura sans doute un impact positif en faveur de l'idée que le cadre institutionnel actuel, nous maintient bien dans une impasse. Mais il faudra encore du temps pour que cette idée fasse son chemin sur la base d'une "confiance" collective suffisamment partagées. Or, il se trouve que les majorités font généralement plus confiance au choix démocratique. C'est juste une vilaine manie qu'il n'y a pas forcément lieu de regretter. Les élus sont légitimes, pas forcément pour leur personnes et leurs qualités, ni même leur force de proposition, mais parce qu'ils sont bien les seuls marqueurs démocratiques connus, de notre "pensée" et de notre "volonté" collectives majoritaires, dans toute leur approximation et leur abstraction. Aller contre cela, c'est lutter contre le vent...

Et précisons qu'une fois le changement de cadre obtenu, commenceront alors les véritables luttes politiques locales, celles devant par exemple trancher entre les velléités aurifères de certains des quelques chefaillons du moment, et la volonté très partagée de préservation de notre sanctuaire végétal. Vous voyez, derrière la prise de pif institutionnelle, la Guyane n'a pas finie de se prendre la tête. Et ça c'est incontournable.

Vous comprenez bien que ma « conscience collective » n'est qu'une expression délicate de la capacité intellectuelle et de la hauteur morale dans le choix de ses représentants..
Avec la hétérogénéité de la société, vous prêchez un converti :-)

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16/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Froggy du 15/04/17

Elle non plus n'est plus a une contradiction près , il ne faut pas parler de la traite orientale (bien plus importante que la traite de l'occident) de peur de stigmatiser les jeunes de banlieue...remarque les arabes n'ont pas de problème avec les descendants d'esclaves, ils castraient leurs esclaves. C'est de l'histoire...

Hum, vous faîtes dans le réchauffé approximatif. C'est "propos" non sourcés et surtout jamais prouvés par le journaliste E.CONAN qui en est à l'origine dans un article de 2006, dans l'Express, ont été démentis par Taubira dans l'émission ONPC de Ruquier. Ce genre de bashingTaubira, très incertain, peut donc difficilement servir d’argumentation fiable.

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16/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Thierry du 16/04/17

Je ne suis pas sûr que ce soit la mauvaise gouvernance locale et nationale, non contestable pourtant à mon sens, qui soit à l'origine du mouvement. A regarder les premières revendications, je crois que ce sont ceux qui ont des intérêts ou des vues sur l'exploitation du sous-sol guyanais qui ont initié la contestation et l'ont ensuite habillé de revendications plus présentables pour amplifier le mouvement. C'est ce qui explique, à mon sens, la surenchère permanente et le refus des propositions de Paris sans consultation de la base: les meneurs, qui ne sont pas forcément ceux qui s'expriment, attendent autre chose qu'ils ne peuvent exprimer publiquement.
Par ailleurs vouloir revenir sur le problème institutionnel oblige ceux qui voudraient en parler à relire les articles 73 et 74 et les analyses faites en 2010 démontrant le danger de l'article 74 dans les conditions actuelles de la rédaction de la constitution et du paysage politique Guyanais. Les élus Guyanais se montrent déjà incapables de lancer la moindre négociation sur une des habilitations auxquelles leur donne droit l'article 73. Comment croire un instant qu'ils sauront faire un meilleur usage de l'article 74 ? Les préventions énoncées en 2010 restent malheureusement toujours d'actualité tant rien ne semble avoir changé et personne n'avoir pensé un projet global et réaliste pour le futur de la Guyane.
Nous nous éparpillons sur de nombreuses revendications, justes et logiques, mais nous n'avons aucune vision de ce que devrait être la Guyane à 20 et 30 ans alors que la démographie, l'échec de l'éducation nationale et le chômage nous promettent une société de plus en plus violente.

Les revendications des orpailleurs locaux ne font qu'une exigence parmi tant d'autres. Je ne vous en accuse pas, mais de nombreux commentaires sur Guyaweb ont l'air de chercher à discréditer le mouvement en mettant l'accent sur les intérêts miniers certes bien représentés au sein de la CTG déjà et aussi dans le Comité. Et comme l'orpaillage est un

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16/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 15/04/17

Il est courant d'exprimer, en ces temps, des attentes futiles issues d'erreurs sur les rôles et sur la situation.
Le mouvement s'est déclenché non pas parce que ses meneurs soient des gens compétentes ou irréprochables, mais à cause du résultat d'une gouvernance (nationale et locale), plus le cadre institutionnel. Les meneurs n'ont pas à être compétents ou exemplaires.
Ce qui devrait être compétent à présent, c'est la conscience collective ou les élus. Pour proposer des changements réels. Votre désir d'être représenté par les élus légitimes est bien gentil, mais on n'en est pas là : la question est de savoir s'ils sont capables de vous représenter, voire, s'ils veulent vous représenter...
Car leur silence devant le défi de la situation est tout de même assourdissant, l'absence de propositions est désespérante. Vos élus paraissent pétrifiés devant les enjeux qui les dépassent.
Si le collectif est en proie à ses propres travers comme vous le dites, c'est parce qu'il n'y a personne à donner contenu à la suite nécessaire. Ce serait pourtant le rôle des élus...
Ne vous réjouissez pas à la vue des « quelques fragiles chefaillons qui se bouffent déjà le nez ». Ce ne sont pas eux qui se bouffent le nez, c'est la Guyane entière qui se bouffe le nez, perdant une occasion de remise à plat de ses pb profonds. Cette perte de l'occasion se traduira en une montée des crispations de toutes sortes, rien n'étant réglé au final.

Aucune société n'est homogène. En son sein, il n'y a pas un peuple, mais des peuples. Et donc pas une Guyane, mais des Guyanes, aux intérêts et aspirations divergents. La "Guyane qui se bouffe le nez" est donc une donnée sociétale immanente plus ou moins constante, passée et à venir. Constater qu'elle se décline aussi au sein du mouvement n'est

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16/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Jcb du 16/04/17

Est-ce qu'on sait au moins ce que contient l'enveloppe des 2 milliards supplémentaires, ou est-ce vraiment comme le dit Serville une "cagnotte" que les élus réclament pour les dépenser comme bon leur semble ?

Le contenu des 2 milliards réclamés est sans importance à mon avis.

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16/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 15/04/17

Il est courant d'exprimer, en ces temps, des attentes futiles issues d'erreurs sur les rôles et sur la situation.
Le mouvement s'est déclenché non pas parce que ses meneurs soient des gens compétentes ou irréprochables, mais à cause du résultat d'une gouvernance (nationale et locale), plus le cadre institutionnel. Les meneurs n'ont pas à être compétents ou exemplaires.
Ce qui devrait être compétent à présent, c'est la conscience collective ou les élus. Pour proposer des changements réels. Votre désir d'être représenté par les élus légitimes est bien gentil, mais on n'en est pas là : la question est de savoir s'ils sont capables de vous représenter, voire, s'ils veulent vous représenter...
Car leur silence devant le défi de la situation est tout de même assourdissant, l'absence de propositions est désespérante. Vos élus paraissent pétrifiés devant les enjeux qui les dépassent.
Si le collectif est en proie à ses propres travers comme vous le dites, c'est parce qu'il n'y a personne à donner contenu à la suite nécessaire. Ce serait pourtant le rôle des élus...
Ne vous réjouissez pas à la vue des « quelques fragiles chefaillons qui se bouffent déjà le nez ». Ce ne sont pas eux qui se bouffent le nez, c'est la Guyane entière qui se bouffe le nez, perdant une occasion de remise à plat de ses pb profonds. Cette perte de l'occasion se traduira en une montée des crispations de toutes sortes, rien n'étant réglé au final.

Je ne suis pas sûr que ce soit la mauvaise gouvernance locale et nationale, non contestable pourtant à mon sens, qui soit à l'origine du mouvement. A regarder les premières revendications, je crois que ce sont ceux qui ont des intérêts ou des vues sur l'exploitation du sous-sol guyanais

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16/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 15/04/17

Il est courant d'exprimer, en ces temps, des attentes futiles issues d'erreurs sur les rôles et sur la situation.
Le mouvement s'est déclenché non pas parce que ses meneurs soient des gens compétentes ou irréprochables, mais à cause du résultat d'une gouvernance (nationale et locale), plus le cadre institutionnel. Les meneurs n'ont pas à être compétents ou exemplaires.
Ce qui devrait être compétent à présent, c'est la conscience collective ou les élus. Pour proposer des changements réels. Votre désir d'être représenté par les élus légitimes est bien gentil, mais on n'en est pas là : la question est de savoir s'ils sont capables de vous représenter, voire, s'ils veulent vous représenter...
Car leur silence devant le défi de la situation est tout de même assourdissant, l'absence de propositions est désespérante. Vos élus paraissent pétrifiés devant les enjeux qui les dépassent.
Si le collectif est en proie à ses propres travers comme vous le dites, c'est parce qu'il n'y a personne à donner contenu à la suite nécessaire. Ce serait pourtant le rôle des élus...
Ne vous réjouissez pas à la vue des « quelques fragiles chefaillons qui se bouffent déjà le nez ». Ce ne sont pas eux qui se bouffent le nez, c'est la Guyane entière qui se bouffe le nez, perdant une occasion de remise à plat de ses pb profonds. Cette perte de l'occasion se traduira en une montée des crispations de toutes sortes, rien n'étant réglé au final.

Est-ce qu'on sait au moins ce que contient l'enveloppe des 2 milliards supplémentaires, ou est-ce vraiment comme le dit Serville une "cagnotte" que les élus réclament pour les dépenser comme bon leur semble ?

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15/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 15/04/17

J'ai déjà répondu à Koro sur ce point. Je préfère en effet, d'assez loin, être représenté par Roro pour qui je n'ai d'ailleurs pas voté, plutôt que par:

http://www.franceguyane.mobi

...pour qui personne n'a voté. Et pourtant, je classe bien notre Roro, dans la catégorie du genre d'élus susceptibles de bénéficier de ce genre de traitement médiatique:
https://www.blada.com/jodlas/

Ce qui n'a pas empêché qu'il soit largement élu par la suite. Et donc, l'écarter du jeu, ce serait aussi éluder notre responsabilité collective à trop bon compte. Mais c'est un autre débat.

De mon point de vue, le collectif ne fait finalement pas tellement mieux que la classe politique locale, en étant à ce point incapable d'exclure du rang de ses leaders, certaines caricatures objectives:

http://www.franceguyane.mobi

...ou un peu plus subjectives:

http://www.franceguyane.fr/

C'est discutable, mais je n'ai pas envie qu'un type qui arbore deux énormes bagouzes en or sur une main, et une grosse chaine en or au cou, aille dénoncer et quémander en mon nom devant nos institutions, au sujet de nos problématiques de sous-développement.

Sauf à occulter complétement, afin ne pas nuire aux seules joies de la révolution ou à l'espoir d'efficacité, le collectif est bien en proie à ses propres travers, qui sont pour moi l'équitable reflet d'un certain degré de turpitude à l'échelon politique locale. En l'état, je n'ai donc pas plus envie que cela, qu'ils me représentent en supplantant le casting démocratique officiel, dès lors qu'aucune obligation citoyenne (le verdict des urnes) ou judiciaire (une condamnation judiciaire des élus pourris) ne l'impose. Je n'en vois pas l'utilité, en particulier à la vue que ce qui m'est proposé en face. Douteux pour douteux, je préfère donc effectivement m'en tenir à nos coutumes républicaines. Sur les sujets politiques, les représentants élus sont nos délégués officiels et on assume notre choix collectif. S'ils sont "pourris", mais pas suffisamment au point que notre justice (imparfaite) nous en débarrasse. Alors on les change en votant. Rien d'idéal. Juste un peu de méthode. Ce qui ne remet cependant pas en cause l’intérêt de la situation de crise actuelle.
L’apparition et l'expression du symptôme est en soi une forme de démonstration politique qui a toute sa place dans la méthode. Mais on ne refait pas subitement le monde en misant sur la seule irruption spontanée de quelques fragiles chefaillons, surtout lorsqu'ils se bouffent déjà le nez:

http://www.guyaweb.com

Il est courant d'exprimer, en ces temps, des attentes futiles issues d'erreurs sur les rôles et sur la situation. Le mouvement s'est déclenché non pas parce que ses meneurs soient des gens compétentes ou irréprochables, mais à cause du résultat d'une gouvernance (nationale et locale), plus le cadre institutionnel.

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15/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Dreamer du 15/04/17

Brillant rassemblement cet après-midi Place de la République à Paris..... Une centaine de participants ...seulement....
Je pense que tout le monde sera pour une fois d'accord sur le comptage. À ce niveau de participation il est effectivement difficile de se tromper.
Bref....ce mouvement aurait pu et du s'arrêter plus tôt profitant de ce considérable élan de solidarité pour servir l'ensemble de la population.
Au lieu de cela il fut une fois de plus récupéré par les éternels profiteurs de ce genre de situation et va se terminer dans une toute aussi considérable cacophonie.

Le rassemblement était il interdit aux hommes ?

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15/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Dreamer du 15/04/17

Le procureur de la République, Monsieur Eric VAILLANT vient de déclarer : "Le temps de l'action est venu".
Il était effectivement temps. Les dégâts considérables dans notre économie moribonde seront longs à réparer. Le sentiment d'injustice et d'état de non-droit qui règne depuis plusieurs semaines laissera à beaucoup un goût amer (quand l'on pense qu'un certain élu de l'ouest condamné à de la prison ferme fut l'une des rares personnes à pouvoir franchir les barrages et circuler comme bon lui semblait).

Peut-être aurions nous dû déposer ces plaintes beaucoup plus tôt. Nul doute que sans celles-ci le temps de l'action ne serait peut-être pas encore au rendez-vous.

La loi du 22 juillet 2010 confère désormais à tout justiciable de porter plainte contre le procureur lui-même.
Il serait utile que notre vaillant procureur s'en rappelle. Les plaintes l'enjoignent à rétablir notre libre circulation. Et à rétablir un état de droit, notion qui semble échapper à beaucoup....
Nous y sommes presque mais les menaces de nouveaux blocages restent intolérables. À suivre donc.....

Il n'était pas le seul repris de justice à passer les barricades, nombreux parmi nos "frères" !

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15/04/17
Froggy  (Remire)

En réponse au message de 4wap du 13/04/17

Taubira qui joue les fausses candides à propos du mouvement social: "Je n'ai pas à m'immiscer dans l'appréciation des choses".

Elle l'a pourtant fait en demandant aux représentants du mouvement de retirer leur cagoule.

Elle le fait encore en soulignant que les responsabilités sont partagées entre "l'Etat, mais aussi les autorités collectives territoriales".

Elle poursuit en insistant sur la présence d’intérêts contradictoires: "il y a des contradiction parce qu'il y a des intérêts divergents. Donc sur les services publics tout le monde peut se retrouver. Mais puisqu'il y a des revendications catégorielles c'est plus compliqué". Compliqué en effet, et c'est rien de le dire. Et pourtant elle nous joue les naïves:

"Ce mouvement a une direction, des collectifs…C'est à eux qu'il revient d'apprécier les choses, j'espère que cela se fait de façon suffisamment démocratique…".

L'un des principaux représentants du collectif, O.GOUDET l'a pourtant accusée en public d'avoir "craché sur les guyanais" et lui a décerné un carton rouge. Elle ne peut donc feindre d'ignorer quel genre de gugusse à l'esprit ouvert, est aussi à la tête de ce mouvement qu'elle espère démocratique...

Et enfin, autre immixtion non négligeable dans l’appréciation des choses. Elle affirme (5'12) que le lien fait par le collectif entre insécurité et immigration est "une erreur". "On ne peut pas faire l'équation criminalité-immigration". Dommage qu'elle ne s'implique pas bien d'avantage...

Elle non plus n'est plus a une contradiction près , il ne faut pas parler de la traite orientale (bien plus importante que la traite de l'occident) de peur de stigmatiser les jeunes de banlieue...remarque les arabes n'ont pas de problème avec les descendants d'esclaves, ils castraient leurs esclaves. C'est de l'histoire...

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15/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 13/04/17

Effectivement, nous savons désormais ce qu'il advient lorsque la représentativité échouée des urnes vient à être ainsi mise sur la touche par un élan populaire, initié tant bien même par des personnes cagoulées :
« La population veut que le collectif soit le seul interlocuteur de la délégation ministérielle. En un mois et demi, le collectif a su faire ce que vous (les élus) n'avez jamais réussi à faire. Vous faites remonter les demandes du peuple guyanais mais vous n'êtes pas écoutés » Olivier Goudet

C'est clair et indiscutable. Tellement vrai que les élus en ont la bouche cousue, ce qui est la moindre des choses.

Vous m'étonnez avec vos "élu pourri" ou "élu incompétent" valant mieux, selon vous, que des "pas élu du tout" qui ont d'ores et déjà fait leurs preuves d'efficacité.
Vous le pensez réellement ou faute d'inattention de votre part ? Vous préférez n'importe quel élu, même le plus pourri ou incompétent aux leaders d'un mouvement populaire intrinsèquement démocratique que ces mêmes élus n'ont su ni initié ni mener ?
Vous contestez donc le droit à tout changement sociétal. Pas sympa pour la RF... Pourquoi avoir renversé Louis XVI ?

Pour ce qui est le statut de guignol que vous accordez a cette délégation, je vous renvoie sur l'arrivée élyséenne de la délégation guyanaise composée d'élus authentiques, vers 2010, délégation ouvertement moquée et méprisée par qq fonctionnaires : «  les boukinabé viennent encore quémander... »

Quant à C Taubira, c'était de l'ironie je suppose ?

J'ai déjà répondu à Koro sur ce point. Je préfère en effet, d'assez loin, être représenté par Roro pour qui je n'ai d'ailleurs pas voté, plutôt que par:

http://www.franceguyane.mobi

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15/04/17
Dreamer  (Cayenne)

Brillant rassemblement cet après-midi Place de la République à Paris..... Une centaine de participants ...seulement....
Je pense que tout le monde sera pour une fois d'accord sur le comptage. À ce niveau de participation il est effectivement difficile de se tromper.

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15/04/17
Dreamer  (Cayenne)

Le procureur de la République, Monsieur Eric VAILLANT vient de déclarer : "Le temps de l'action est venu".
Il était effectivement temps. Les dégâts considérables dans notre économie moribonde seront longs à réparer.

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15/04/17
Penséelibre  (Cayenne)

Trouvé sur FB, émanant de Farouk AMRI

Crise en Guyane : de la Guyane historique à la Guyane hystérique

La peur :

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